Résumé:
L'hépatite virale C représente un problème majeur de santé publique. Une étude transversale a été menée sur une période de deux mois, allant du 21 mars au 21 mai 2015.Elle porte sur 202 échantillons de sang prélevés chez 102 malades polytransfusés et chez 100 donneurs de sang servant de témoins jamais transfusés. La technique ELISA de 3ème génération a été utilisée pour la détection des anticorps anti-VHC. La séroprévalence globale des anticorps anti-VHC dans les deux groupes est de 5,9 %, soit 12 patients sur 202.Au sein du groupe des polytransfusés, cette prévalence s’établit à 10,8 %, contre 1,0 % au sein du groupe témoin. La prévalence de l’hépatite virale C dans la population polytransfusées est10 fois plus élevée que chez les donneurs de sang (10.8% vs 1.0%, p = 0.003).La prévalence de VHC dans la population masculine était 2 fois plus élevée que chez les femmes avec 15.8% contre 7.8%, mais cette différence n’était pas statistiquement significative (p = 0.2).Selon la pathologie, cette étude démontre une séroprévalence élevée sur les sérums prélevés chez des patients atteints d’hémopathie. Les patients atteints de leucémie ont une prévalence de 33,3 %, suivis des patients bêta-thalassémiques18.2 %.Les divorcés avaient une prévalence de 50.0%, cinq fois plus élevée que celle des personnes mariées avec 10.3% (p = 0.02). Elle était nulle chez les célibataires. D’après les résultats de notre étude, il apparaît clairement que la prévalence de marqueur sérologique de l’hépatite virale C chez les plytransfusés est assez préoccupante. Vu la haute prévalence de l'hépatite C dans cette population à haut risque, on estime que des mesures préventives sont nécessaires pour limiter cette transmission.