Résumé:
Les infections des voies urinaires, chez les femmes enceintes, demeurent une pathologie très fréquente et peuvent avoir des conséquences néfastes pour la mère et pour le foetus.
Ce travail consiste à cerner les différents aspects de l’infection urinaire chez la femme enceinte et d’actualiser les données épidémiologiques. Ceci permettrait aux cliniciens d’ajuster les attitudes thérapeutiques et préventives et d’éviter l’émergence de souches résistantes.
Cette étude, allant du 28 février au 8 Mai, au niveau de l'hôpital Centre-Hospitalier-Universitaire de Ben Boulaïd à Blida et au sein du laboratoire d'analyse médical privé à Tipaza, est réalisée sur 159 échantillons dont 31 cas d'ECBU (19,5%) sont révélées positif pour des femmes enceintes externes, des femmes enceintes hospitalisées du service de gynécologie et pour des grossesses à haut risque.
L’âge et le trimestre de grossesse sont probablement des facteurs de risque dans la survenu des infections urinaires au cours de la grossesse.
La bactériologie et la galerie biochimique ont permis l’identification des germes incriminés dans l’infection urinaire comme E. coli (61,29%), K. pneumoniae (25,81%), S. saprophyticus (6,45%), P. mirabilis (3,23%), et le streptocoque B (3,23%).
Sur un total de 31 souches isolées, une importante résistance à l’amoxicilline, l’amoxicilline-acide clavulanique est notée (80-100%), en plus 9,7 % (3 isolats) des souches isolées sont productrices de bêta-lactamase à spectre élargi où E. coli, révélé le prédominant avec 6,46 % (2 isolats) suivie par K. pneumoniae 3,23% (1 isolat).
Au terme de ce travail le respect des mesures d’hygiène, la propreté individuelle et collective ainsi que l’entretient de l’environnement hospitalier, demeurent les principaux règles à prendre en considération pour permettre une nette diminution des infections urinaires chez les femmes enceintes.