Résumé:
Ce travail porte sur une étude comparative pour une valorisation agricole des boues résiduaires de la station d’épuration des eaux usées urbaines de Chenoua, et les boues d’aquaculture (BA) de Hariza.
Pour ce faire, nous nous sommes intéressés en premier lieu au biotraitement des boues avant leur utilisation, via un vermicompostage avec les vers de terre Eisenia fetida, où nous avons étudié l’adaptation des vers en suivant le développement de leur poids et taille durant 21 jours de compostage. Par la suite, le compost obtenu était utilisé comme amendement pour la culture de haricot dont nous avons évalué certains paramètres agronomiques de croissance, tels que ; la taille et le poids frais de la plante, le nombre et poids frais des feuilles et la chlorophylle a des feuilles. En parallèle, des analyses physico-chimiques et bactériologiques des boues ont été effectuées afin d’évaluer l’efficacité du vermicompostage.
Les résultats obtenus révèlent une augmentation significative du pourcentage de croissance (poids et taille) des vers de terre lors du compostage des boues ; soit plus de 60% dans les boues de STEP compostées que dans les BA compostées. Par ailleurs, nous avons noté que l’apport des boues a influencé la croissance et le rendement des plants cultivés qui enregistrent un bon développement et un bon rendement par rapport à ceux cultivés dans le sol non amendé (témoin).
Concernant les analyses physico-chimiques des boues, les résultats ont montré une stabilisation et une amélioration après le vermicompostage, d’où une neutralisation du pH a été observée. De même, l’analyse bactériologique a révélé un abattement pour une majorité de germes totaux et quelques germes pathogènes qu’on a pu déterminer lors de notre étude.
Dans l’ensemble, en comparaison entre les boues de STEP et BA, les meilleurs rendements ont été obtenus dans les sols ayant reçu un épandage de boues de STEP vermicompostées.