Essai de lutte biologique contre la chenille processionnaire du pin Thaumetopoea Pityocampa Schiff. originaire des forêts de Tissemssilt

Abstract

L’application des produits naturels est une méthode de lutte qui présente beaucoup d’avantage pour la santé de l’être vivant et pour son environnement par rapport aux produits de synthèse chimique qui contaminent globalement la biosphère. Pour cela nous nous somme intéressé à l’étude de l’activité insecticide des extraits aqueux préparés à base des différents compartiments de plantes à savoir l’eucalyptus Eucalyptus camaldulensis, le lentisque Pistacia lentiscus et le jujubier sauvage Zizyphus lotus à l’égard des larves de la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa Schiff) originaire des forêts de Tissemsilt. Les extraits aqueux sont testés à trois différentes concentrations, sur les cinq stades larvaires de T.pityocampa. Ainsi que l’étude de la composition phytochimique des extraits aqueux utilisés dans les tests de toxicité. L’estimation de la toxicité des extraits aqueux des plantes sur T.pityocampa est basée sur la détermination des variations temporelles des pourcentages de la mortalité journalière cumulée chez les larves comparées entre les différents traitements utilisés pendant 11 jours selon les deux modes ; contact et ingestion. Ainsi que l’évaluation des valeurs des doses létales 50 et 90 (DL50 et DL90). L’évaluation de l'effet toxique des traitements biologiques a été estimé ainsi par les variations temporelles des pourcentages des populations résiduelles des larves de T.pityocampa selon les deux modes ; contact et ingestion. Les résultats expriment que les extraits aqueux des plantes testées ont une activité biocide sur la chenille processionnaire du pin. Dont à la forte dose D1 par contact, on a enregistré des taux de mortalité qui sont comprises entre 70,33%±31,34 ; en cas d’administration de l’extrait des feuilles fraîches d’E.camaldulensis ; et 100% pour celui des feuilles fraîches de Z.lotus ; par ingestion, à la forte dose D1, les taux les plus élevées de mortalité enregistrés sont issues de l’administration de l’extrait des feuilles sèches de Z.lotus (67,83% ±0,00). Les valeurs rapportées pour les lots témoins sont plus faibles que celles notées pour les lots traités. Nos résultats ont confirmé ainsi qu’il y’a une toxicité progressive des bioproduit sur les populations larvaires de T.pityocampa dont par contact, les trois doses de Z.lotus expriment le statut toxique ; pour E.camaldulensis, on a confirmé que la dose D1 est toxique et D2 et D3 sont moyennement toxique, par contre les doses D1 et D2 de P.lentiscus sont moyennement toxiques et D3 faiblement toxique. Par ingestion, les trois doses de toutes les plantes testées prennent le statut faiblement toxique. Les valeurs de DL50 obtenues pour chaque phytopréparation, diminuent graduellement du 1er au 5ème jour après traitement. Ces valeurs diffèrent d’un stade à un autre. On a révélé selon les résultats de l’étude phytochimique que les taux d’humidité des poudres des plantes sont inférieurs à 12% ce qui confère à nos poudres une meilleure conservation à long terme. Ainsi les résultats obtenus montrent que les rendements des extraits diffèrent d’un organe à un autre, aussi le rendement des feuilles fraîches est trop inférieur par rapport à celui des feuilles sèches pour toutes les plantes expérimentées. Le screening phytochimique des extraits aqueux des plantes a révélé la présence des composés phénoliques dans tous les extraits, ainsi on a mis en évidence la présence ou l’absence d’autres métabolites secondaires. Les résultats de dosage quantitatif des phénols totaux, des flavonoïdes totaux, des tanins condensés et des tanins hydrolysables dans les différents extraits des plantes soumis à l’expérimentation ont été obtenus.