Résumé:
L’objectif de notre travail est l’étude des facteurs de risques de l’infertilité des vaches laitières après le part. Il a été accompli au niveau de la région de Tizi Ouzou de la période allant de 2011 jusqu’à 2016. Une enquête préliminaire a constitué la première étape par l’analyse des bilans d’insémination artificielle afin d’établir un constat de fertilité de la région d’étude. Au total, 7439 mises en reproductions, dont 1814 génisses, 1812 vaches primipares et 3813 vaches multipares ont fait l’objet de l’étude. A la lumière des résultats obtenus nous avons constaté d’une manière générale une dégradation de la fertilité et de la fécondité. L’étude a démontré l’effet de l’année de mise en reproduction, de la parité ainsi que de la saison de vêlage sur certains paramètres.
La deuxième partie de notre travail expérimental ont été consacrées à l’étude du risque métabolique, hormonale et infectieux sur la reprise de la cyclicité ovarienne post partum et les performances de reproduction. L’étude a intéressé 50 vaches appartenant à 02 fermes entre 2012 et 2016. Des prélèvements de sang ont été effectués à 15 jours, 30 jours, 41 jours et 52 jours post partum, pour le dosage de la progestérone et de certains métabolites afin d’établir le lien entre les profils biochimique et la reproduction. La première partie de cette étude a démontré que l'augmentation des concentrations de certains métabolites ont été associés à un retard de la reprise de l’activité ovarienne post partum et ils sont responsable d’infertilité et d’infécondité. La fréquence des vaches en bilan énergétique négatif à 30 jours post partum a été de 62% alors que l’incidence des cétoses subclinique au seuil de 1.2 mmol/l a été de 30%. Sur le plan pathologique il semble que l’activité ovarienne est influencée par les dystocies, les rétentions placentaires ainsi que par les endométrites cliniques. L’étude du risque hormonal par dosage de la progestérone peu avant l’insémination artificielle a révélé un pourcentage de 32% de vaches inséminées à un mauvais moment par rapport aux chaleurs.
Ces résultats confirment que l’infertilité est caractérisée par la multiplicité des facteurs en cause.