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La présente étude a été réalisée au niveau de la zone de la Mitidja, la plus importante région agrumicole d’Algérie. Ce travail a été axé sur une étude de la distribution de la tristeza et la caractérisation des isolats locaux détectés. Durant les campagnes agrumicoles 2009-2010, 2010-2011, 2011-2012, les prospections effectuées sur les sites étudiés, ont mis évidence la présence de symptômes associés à la présence du virus de la tristeza, comme les dépérissements rapides, le nanisme des arbres et la réduction de calibre de fruits. Les résultats des analyses au laboratoire effectués sur plus de 2000 échantillons, à travers des tests sérologiques, ont montré un taux d’infection total de 19.47%, d’abord concernant la détection du virus, par les deux méthodes sérologiques ELISA et DTBIA et sur plus de 2000 échantillons, un taux d’infection global (25.6%). Avec les orangers, une prédominance d’infection a été relevée sur la variété d’oranger Jaffa (58.8%), suivi par la double fine (22.20%) et enfin le groupe des navels (16.53%). Par contre avec les mandariniers et mandariniers similaires, le taux d’infection a été important avec le mandarinier commun (72.13%), suivi par Tarocco 53.01% et la Satsuma avec 23.04%. Par contre les taux d’infections les plus bas ont été enregistrés chez le citronnier et le clémentinier avec respectivement 5.7% et 8.2%. L’identification biologique du CTV à travers la transmission par les pucerons sur les plantes indicatrices herbacés de pois et sur des plantes ligneuses (bigaradier et lime mexicaine), a été très révélatrice de certains aspects liés à l’apparition de la maladie. La plante herbacée (pois) est un indicateur biologique, mis en contact avec les pucerons Aphis gossypii, Toxoptera-aurantii et Aphis spiraecola porteurs du virus prélevés sur différentes espèces d’agrumes, ont presque tous exprimé des symptômes de l’enroulement et des taches foncés sur le feuillage. L’analyse sérologique par la technique ELISA de feuilles de pois a été positive au virus de la tristeza. Des résultats sur la transmission du CTV sur le bigaradier et la lime mexicaine par les trois pucerons ont été obtenus et l’efficacité de la transmission par les trois vecteurs est différente d’une espèce à l’autre et également vis-à-vis de l’indicateur ligneux.
Une identification des pucerons sur les sites prospectés a fait l’objet de notre étude, vu l’incidence et la présence du virus de la tristeza, des pourcentages élevés ont été observés sur les vergers agrumicoles dépassant les 50% d’infestation par Aphis gossypii, T. aurantii et A. spiraecola, avec une prédominance de l’espèce A.gossypii dans l’ensemble des sites prospectés.
La caractérisation des 39 isolats locaux de CTV, en utilisant des indicateurs ligneux (Lime Mexicaine), provenant d’un verger commercial et d’un parc à bois, ont mis en évidence
III
l’apparition de symptômes d’éclaircissement de nervures après environ six mois post- inoculation ; par contre le symptôme de stem-pitting,, associé à des souches sévères n’a pas été observé sur les échantillons analysés.
L’extraction des acides nucléiques totaux et le passage de l’ARNss au cDNA par la reverse transcription-PCR, et la technique du SSCP, ont permis de choisir les souches pour l’analyse, le clonage et le séquençage du gène de la capside des particules virales. Le séquençage de la protéine de la capside des échantillons testés, ont révélé des souches présentant des similitudes avec les isolats atténués T385 très diffus en Espagne et en région méditerranéenne |
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