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Capnodis tenebrionis (L., 1758) (Coleoptera, Buprestidae) appelé Bupreste noir figure parmi les déprédateurs majeurs les plus dangereux mais aussi le plus mystérieux des arbres à noyaux, suite à sa résistance face aux traitements phytosanitaires, ainsi qu’à son cycle biologique assez confus. La présente étude est menée au cœur de l’Atlas Tellien, dans la région de Médéa, zone de production potentielle des rosacées à noyaux, sur des vergers de Prunier (Prunus domestica) et de Cerisier (Prunus cerasus) cultivés et sauvages, fortement infestés par C.tenebrionis. Nos investigations se sont étalées sur 3 saisons (hiver, printemps, été)
pour quatre années d’étude (2009-2012), dans le but d’appréhender la relation entre la qualité physico-chimique du support nourricier et la performance biologique de C. tenebrionis. Cette relation trophique est estimée via les modulations du budget énergétique des différentes formes biologiques de C. tenebrionis. Les résultats se sont montrés significatifs en termes de variabilité physico-chimique tant sur le plan hôte que compartiments (limbe, pétiole, porte greffe, et greffon). Les variations des teneurs d’azote, de cellulose, d’hémicellulose, de lignine, des sucres totaux, des protéines, de proline et des polyphénols notamment les tannins condensés, pour les deux espèces (P. domestica, P cerasus) et pour chaque variété (cultivée et
sauvage), ont été estimées le long des trois saisons. Les différents changements en métabolites analysés s’avèrent affecter vivement le bilan énergétique du bioagresseur, notamment par les sucres, les protéines totales et l’azote.
L’abondance des individus sur P. domestica était liée aux quantités d’hemicellulose, alors que sur P. cerasus, était liée aux polyphenols et aux tannins condensés. Le paramètre variétal semblait tributaire des concentrations en proline, en protéines solubles et hydrosolubles. Considéré comme contraintes nutritionnelles, ces variations en métabolites concrétisent un décalage évolutif considérable du
bioagresseur sur P. cerasus comparé à P. domestica. Les mêmes résultats, nous renseignent que l’attraction du Bupreste noir vers sa plante hôte n’est pas uniquement d’ordre chimique, mais il peut être lié pareillement aux caractéristiques physiques. Enfin, l’effet du produit de synthèse à base de Tefluthrine 0,5%, exprime
une réaction de choc sur les formes larvaires logées dans le tronc, sans avoir pour autant réagi sur les formes libres de l’espèce |
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