Résumé:
L’alimentation joue un grand rôle dans la prévention et le traitement de certaines maladies fréquentes. Un bon régime alimentaire et un mode de vie sain aide à réduire le fardeau mondial des maladies non transmissibles.
En Algérie, la question de la sécurité alimentaire est une préoccupation permanente qui est à la base de toutes les stratégies agricoles et rurales et ce parce que le déficit alimentaire y est structurel.
Nous avons réalisé une enquête de consommation qui a porté sur un échantillon de 2830 ménages à travers 27 wilayas des quatre coins de l’Algérie,
une analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle à travers les déciles (en fonction des dépenses). La variable économique prise en considération est l’influence des dépenses, ainsi que le paramètre région sur la situation alimentaire et nutritionnelle des ménages.
L’analyse des résultats nous a révélé qu’il y a une forte corrélation (proportionnalité) entre la situation alimentaire et nutritionnelle d’un côté et les dépenses de l’autre. Chaque fois que l’on passe d’un décile à un autre, les quantités et les apports ingérés sont à la hausse. L’effet de régionalisation est très visible à travers les statistiques obtenus, avec une meilleur position des régions du Nord en particulier l’Ouest et le Centre à l’inverse du Sud.
Les algériens ont toujours une alimentation basée sur les céréales, en particulier le blé dur (sous forme de semoule). Les viandes, poissons, œufs, laitages et fruits sont accessibles en premier lieu aux classes les plus aisées.
Les légumes secs, corps gras, sucre et produits sucrés, légumes frais, tubercules, épices, condiments et boissons sont des groupes alimentaires pour lesquels la majeure partie de la population à travers les tranches de dépenses ont accès.
La population algérienne n’est pas atteinte par la sous-alimentation, alors que la malnutrition semble toucher certaines couches de la société, en particulier les déciles pauvres et zones défavorisées.
L’apport protéique est insuffisant en particulier pour les protéines animales, d’où le recours dans la ration aux protéines végétales pour combler le manque.
Les sels minéraux, les vitamines et les lipides paraissent être en apport satisfaisant pour une grande partie de la population enquêtée.