Résumé:
Les métabolites secondaires issus des plantes aromatiques constituent une piste très importante pour l’élaboration des produits doués de propriétés acridicides contre Locusta migratoria un ravageur très redoutable des cultures, ces bioinsecticides n’ont pas d’impacts nocifs sur l’environnement et sur la santé humaine.
Notre étude a pour but l’évaluation de l’efficacité de quatre phytopréparations de trois plantes sahariennes à savoir Calotropis procera, Cornulaca monacantha, Schouwia purpurea et une plante ornementale Schinus molle L à l’égard des larves du cinquième stade L5. Pour cela nous avons pris en considération les paramètres suivants : effet sur la morphologie, effet sur la mortalité et effet sur la durée de développement des larves du stade L5 au stade imago. Deux méthodes d’administration sont préconisées par ingestion et par contact.Nous avons utilisé trois doses la forte dose (D1), la moyenne dose(D2) et la faible dose(D3). La méthode d’extraction utilisée est l’extraction par agitation. Les larves sont issues d’un élevage mené au laboratoire de l’Institut National de la Protection des Végétaux (INPV) d’El Harrach.
Les résultats révèlent chez les larves traitées par l’extrait aqueux de Schinus molle L. un changement de coloration de leurs corps. Ces dernières deviennent complètement rouges après leur mort et se momifient. En revanche, les individus traités par la bio préparation de Calotropis procera montrent un noircissement de la face ventrale. Aussi des taches noirâtres ont été observées sur la face ventrale des larves traitées à l’extrait aqueux de Cornulaca monacantha. Alors que les larves traitées par l’extrait aqueux de Schouwia purpurea ne montrent aucun changement morphologique. D’après les résultats, les trois biopreparations sont efficaces vis-à-vis de Locusta migratoria puisqu’elles induisent des mortalités très élevées et ceux avec les deux methdes d’administrations contact et ingestion notamment, l’extrait aqueux de Calotropis procera (Ait) provoque un taux de mortalité de 100% au 9 ème jour sous l’effet de la forte dose D1(mode ingestion) alors quela dose la moyenne dose d’engendré le taux de mortalité 100% au 10 ème jour.En revanche l’extrait aqueux de Cornulaca monacantha induit un taux de mortalité maximale 100% dès le premier jour avec la forte dose D1(par mode contact). Tandis que la forte dose D1(par ingestion) a entraîné un taux de mortalité maximal 100% durant le 2 ème jour après traitement. Par ailleurs la bio préparation de Schinus molle L, provoque un taux de mortalité de 100% au 7ème jour avec la dose D1 et au 9 ème jour avec la dose D2 (par contact). On constate qu’a l’exception de Schouwia purpurea, les phytoextraits de Calotropis procera, Cornulaca monacantha et Schinus molle provoquent un prolongement du cycle de vie de l’insecte