Résumé:
Malgré sa grande surface et ses grandes potentialités, l’Algérie n’a donné que peu d’intérêt aux cultures fourragères qui pourtant, seraient une solution adéquate pour le développement de la production animale.
Un déficit fourrager existe réellement, il est urgent d’y remédier par la relance de nouvelles variétés adaptées à nos conditions pédoclimatiques pour couvrir les besoins des animaux d’élevage durant toute l’année.
Les légumineuses fourragères sont réputées pour leur importance dans l’alimentation du bétail, et surtout l’enrichissement du sol en azote grâce auprocessus de fixation symbiotique via leur association avec les rhizobiums.En Algérie, on constate une dégradation de la fertilité des vaches laitières.
Les conséquences de celle-ci se répercutent sur les paramètres de la reproduction qui s'éloignent ainsi des objectifs standard définis pour une gestion efficace de la reproduction L'alimentation est un facteur primordial suspecté d'être responsable de l'infertilité dans nos élevages.
Dans un premier travail, au niveau de l’Institut Technique d’élevage de Baba Ali : l’enquête et le suivi de l’alimentation pendant une année et plus spécialement en péripartum, ont montré que les mesures de la note d’état corporel varient entre 2.55 et 2.71 avec 82.87% de vaches ayant in IVV supérieur à 500j avec un taux de réussite en 1ère IA de 46.66%. On est loin des normes préconisées.
La ration distribuée est la même pour toutes les vaches sans tenir compte des stades physiologiques, la moyenne de la note d’état corporel est stationnaire pour l’ensemble des vaches, ce qui se répercute sur les performances de production et de reproduction. Les vaches se trouvant en déficit énergétiques autour
du part, n’expriment pas pleinement leurs potentialités de production et de reproduction.
Dans un deuxième travail, la composition chimique et la valeur nutritive de 16 variétés de luzerne nouvellement introduites en Algérie, ont été déterminé lors de deux essais l’un en irrigué et l’autre en sec. Les méthodes d’analyses sont celles de l’AOAC et les rendements ont été déterminés par pesée de la biomasse. La
valeur nutritive a été calculée à partir des équations de prévision de l’INRA.
Les variétés qui ont donné le meilleur rendement en vert sont Mamuntanas (14,41t/ha), Ameristand (13.51t/ha), Coussouls (12.90), ABT (10.85), avec une teneur en MAT comparable et très intéressante supérieure à 19%.
La composition chimique, la valeur azotée et énergétique dans les deux essais sont comparables quant aux rendements en vert ils sont nettement inférieurs dans l’essai en sec.
L’essai a montré la capacité des variétés introduites à produire en quantité et en qualité, surtout quand l’eau n’est pas un facteur limitant.
