Evaluation de la toxicité de l'imidaclopride (insecticide chimique néonicotinoide) et metarhizium anisopliae (bioinsecticide entomopathogène) sur terrain et en conditions contrôlées

Abstract

Notre travail comporte plusieurs volets ; A travers le premier, nous avons approché l’aspect lutte avec l’insecticide, imidaclopride et le biopesticide, Green muscle qui sont appliqués contre les larves de Dociostaurus maroccanus (L3 et L4) dans la région « Marhoum ». L'action létale significative de l’insecticide est atteinte dans les 24 h qui suivent le traitement avec 1/8 de la dose recommandée. La pulvérisation de Green muscle à raison de 50 g/ha, 25 g/ha et 12,5 g/ha affecte significativement la mortalité des larves. Au 9e jour après traitement, les taux d’efficacité atteignent respectivement 53,20%, 41,80% et 25%. L’activité entomopathogène de Metarhizium anisopliae s’est révélée par des lésions intestinales et cuticulaire et par un effet cytopathologique au niveau de l’hémolymphe. Dans un second volet, nous avons étudié les caractéristiques de M. anisopliae qui s’est développé sur différents milieux de culture. Les résultats montrent que les faibles températures et teneurs en activité de l’eau ralentissent la germination. Au laboratoire, les mortalités des larves de criquet marocain traitées avec l’imidaclopride et M. anisopliae dépendent du temps et des doses appliquées. Les valeurs des DL50 et TL50 obtenues augmentent en fonction de l’avancement des stades larvaires. Dans un autre volet, nous nous sommes proposé de rechercher, chez les rats Wistar femelles, l’impact de 1/10 et 1/80 DL50 de l’imidaclopride, et 1/10, 1/100 et 1/200 DL50 de Green muscle sur le foie, les reins, les poumons et sur l’intestin grêle, par des comparaisons avec les rats témoins. La toxicité subaigue de l’imidaclopride change significativement l’augmentation relative des poids corporels et certains paramètres sanguins. L’étude histopathologique a montré de multiples lésions, une vasodilatation avec des infiltrations cellulaires et des congestions sanguines. Quand au biopesticide, les explorations fonctionnelles rénale et hépatique montrent quelques perturbations non significatives. Cependant, la forte dose a montré des augmentations significatives en nombre de leucocytes et d’érythrocytes et en taux de l’hématocrité et de l’hémoglobine. Les coupes histologiques ont révélé quelques altérations qui semblent être plus importantes en fonction de la dose. Ces anomalies révèlent le caractère inflammatoire et immunogène de l’administration subchronique de M. anisopliae.