Résumé:
Il a été constaté que, niveau de l’Etablissement Public Hospitalier de Boufarik, les infections urinaires deviennent le premier motif d’hospitalisation des femmes enceintes ; raison pour laquelle nous nous sommes engagés dans cette étude. Pendant une période de cinq mois, notre étude basée sur l’examen cytobactériologique des urines de femmes enceintes nous a permis d’enregistrer 122 échantillons d’urines dont 55 cas d’ECBU positifs avec un taux de 45 % et 67 cas d’ECBU négatifs avec 55 % de négativité. Au total, l’examen a concerné 53 (43%) femmes consultantes dont 13 % (7) ont présenté l’infection urinaire et 69 (57%) femmes hospitalisées présentant 39 % de cas positifs.
Les entérobactéries sont les plus fréquemment isolées (93 %) en particulier Escherichia coli qui est impliquée dans 60% des cas. Les autres germes impliqués sont Klebsiella pneumoniae (27 %), Streptococcus agalactiae (5 %), Proteus mirabilis (4 %), Enterobacter (2 %) et Staphylococcus ssp. (2 %).
Chez les entérobactéries, des taux de résistance très élevé ont été enregistré pour l’amoxycilline (90 %), pour l’amoxycilline+acide clavulanique (78 %) et 33 % pour la céfazoline. Chez les cocci à Gram positif, les streptocoques ont présenté un taux de résistance 33 % pour la clindamycine et la souche de staphylocoque a été résistante seulement à l’oxacilline (OX1 et OX5) et à l’acide fusidique. Cependant, le reste des ATB (gentamicine, imipénème, fosfomycine…) demeurent les molécules les plus actives.