Diagnostic sérologique et moléculaire de la leishmaniose cutanée humaine

Abstract

La leishmaniose cutanée constitue un problème de santé publique dans le monde de même en Algérie, où elle occupe la première place dans les maladies parasitaires re- présentant ainsi 35 % des maladies à déclaration obligatoire.

L’examen direct et la culture sont les tests de diagnostique classique et de référence mais par fois ils ne sont pas suffisants. Le besoin de recourir à d’autres techniques telles que sérologiques et moléculaires est évident. Ce travail donc se veut servir une réflexion autour de cette idée. Ainsi, le but est d’une part la mise en place de la tech- nique d’amplification par PCR en utilisant une amorce qui cible les mini cercles de l’ADN kinétoplastique (K13A/K13B) et d’autre part de contrôler l’apport des tech- niques sérologiques, Immunofluorescence indirecte (IFI) et Western Blot (WB) dans le diagnostic de la LC, en comparant les résultats obtenus par ces techniques molécu- laires et sérologiques à ceux trouvés par les techniques classiques à savoir l’examen direct et la culture.

Cette étude a concerné quarante huit (48) patients recensés au niveau du service de parasitologie mycologie médicale de l’hôpital centrale de l’armé (HCA). La compa- raison des résultats moléculaires et sérologiques a montré une discordance de sensibi- lité, le WB s’est avéré le plus sensible des deux techniques sérologiques (89%), néanmoins il engendre une difficulté d’affirmer ou d’infirmer un diagnostic de LC, comparée à la PCR (K13A/K13B), qui a montré une sensibilité de 82%, avec un ré- sultat davantage sûr et précis. L’IFI s’est montrée peu contributif dans ce diagnostic, avec une sensibilité de 17%. L’examen direct et la culture malgré leurs faibles sensi- bilités restent les techniques de référence, ils devraient cependant être complétés par les techniques sérologiques et moléculaires.

Ce travail nous permet de recommander, pour un diagnostic de la LC précis et effi- cace, de procéder par un examen direct et une culture, en parallèle à un examen séro- logique basé sur un WB et/ou une autre technique qui remplacerait l’IFI, suivis par une PCR. Ce protocole permet, en plus de la précision, de gagner du temps pour mettre en place une thérapie précoce.