Résumé:
Notre travail a porté sur l’étude des particularités cellulaires des voies pulmonaires d’un
rongeur déserticole à hibernation souterraine. Notre modèle animale est un rongeur déserticole
(Jaculus jaculus) qui vit en milieu souterrain, ce qui pourrait probablement constituer un
biomarqueur par sa réponse aux conditions de l’environnement. Notamment, l’étude
d’adaptation respiratoire des rongeurs déserticoles n’est peu ou pas présente dans la
littérature.Afin d’appréhender les particularités microanatomique et histo-fonctionnelle de
chaque élément composant le tissu pulmonaire, nous avons exploré le parenchyme pulmonaire
par la technique histologique classique en utilisant les colorations topographiques (Trichrome
de Masson et l’Hématoxyline Eosine) et la microscopie électronique à balayage (MEB).Les
résultats histologiques ont révélé que l’épithélium des bronchioles est de type prismatique
pseudostratifié, les cellules possèdent de gros noyaux arrondis occupant une importante surface
cytoplasmique. En outre, l’épithélium alvéolaire est de type pavimenteux simple, comporte
deux types cellulaires, pneumocytes 1 sont des cellules squameuses, et pneumocyte 2 cellules
arrondies qui sont moins nombreuses. De plus, nous avons pu mettre en évidence des
substances noirâtres dans certaines régions du parenchyme pulmonaire à savoir les périphéries
alvéolaire et capillaire et à l’intérieur des macrophages alvéolaires. Nous avons noté que
certaines alvéoles semblent avoir des parois rompues et dilatées. Par ailleurs, le MEB
caractérisé par l’absence des bronchioles respiratoires.De même, une caractéristique notable
des alvéoles de la gerboise est la présence des pores inter-alvéolaires. Nous avons pu mettre en
évidence la présence de structures bacillairede 3 μmà 8 μm. Il est suggéré que, l’organisation
du parenchyme pulmonairede Jaculus jaculus et les ramifications de ses voies aériennes sont
similaires à celles de plusieurs espèces de mammifères comme la souris, le ratet la gerbille. En
outre, cet organe serait un biomarqueur d’un environnement enrichie en substances polluantes,
et qu’il pourrait constituer un réservoir d’infections microbienne pour l’homme par la présence
de bactéries bacillaire dans les poumons.