Résumé:
Le blé est la deuxième céréale la plus cultivée à l’échelle mondiale et est la cible de nombreux champignons pathogènes des feuilles. Parmi ces maladies foliaires, l'oïdium causé par le champignon Blumeria graminis f. sp. tritice. A ce jour, l'utilisation de produits phytosanitaires conventionnels pour lutter contre cette maladie reste indispensable au maintien des rendements. Cependant, l'émergence de résistances aux fongicides chez le pathogène, et leur éventuel impact négatif sur l'environnement et la santé humaine, conduit à recourir à des alternatives plus durables. Il vise à développer des outils de bio-contrôle de l’oïdium de blé consiste à utiliser des organismes naturellement antifongiques ou bien capables de stimuler les défenses naturelles des plantes, comme champignons mycorhiziens arbusculaires (CMA).
Ce travail contribue à la collecte bibliographique de travaux et recherches qui s’intéressent à utiliser les champignons arbusculaires comme agents de lutte biologique contre la maladie de l’oïdium du blé, dans le but d’augmenter le niveau de protection de ce dernier contre le pathogène responsable.
Cette synthèse bibliographique est concrétisée par le report de résultats d’un essai en conditions contrôlées réalisé sur des plants de blé inoculés par des champignons arbusculaires.
Des inocula de trois espèces de champignons mycorhizes Rhizophagus irregularis (Ri), Funneliformis mosseae (Fm) et un mélange commercial de Rhizophagus irregularis et Funneliformis mosseae, appelé Solrize, ont été testés sur un cultivar de blé. Les plants de blé mycorhizés et les plants témoins (non mycorhizés), ont été infectés par Blumeria graminis f, sp. tritici, après 42 jours de culture. Un effet protecteur de l'inoculation mycorhizienne à arbuscules contre l'oïdium du blé a été notable chez les plants mycorhizés par Funneliformis mosseae atteignant un taux jusqu'à 73%, ce qui montre la capacité des champignons arbusculaires à induire une résistance systémique chez le blé contre la maladie de l’oïdium du blé.
