Résumé:
Les tumeurs de l’orbite représentent une pathologie relativement fréquente et posent des problèmes
de diagnostic et de prise en charge, les lésions de l’orbite au sens large du terme se présentent cliniquement
selon un tableau stéréotypé. Ces lésions sont très variées. Certaines pathologies fréquentes sont très connues,
d’autres exceptionnelles et posent un problème diagnostique et thérapeutique. Le but de ce travail est de
présenter notre étude sur la prise en charge des lésions orbitaires dans le service de neurochirurgie de l’EHS
Cherchell.
MATERIELS ET METHODES : C’est une étude descriptive qui a concerné tous les patients colligés dans
le service de neurochirurgie de l’EHS Cherchell, porteurs d’un processus orbitaire entre juin 2015 et avril
2021. L’exploration s’est faite par une fiche précisant les données cliniques, neuroradiologiques,
thérapeutiques, histologiques de chaque patient.
Nous avons colligés 78 cas de tumeurs orbitaires. Les malades ont bénéficiés d’une évaluation
neuroradiologique par une TDM et/ou une IRM. La voie d’abord a été adaptée selon la topographie et le
type de la lésion suspectée en préopératoire. Dans tous les cas une étude histologique a été effectuée.
RESULTATS : 78 cas de processus orbitaires ont été colligés. L’âge moyen est de 40 ans, avec des
extrêmes allant de 6 mois à 79 ans. Les enfants représentent 16.6 % dans cette série. Il existe une
prédominance féminine : 23 hommes contre 55 femmes. Le signe clinique le plus fréquent est l’exophtalmie
présente chez 91 % des patients, suivie par la baisse de l’acuité visuelle dans 52.5 % des cas. Les autres
signes ophtalmologiques sont présents chez 25 % des cas.
71 malades ont été opérés. L’orbitotomie latérale a été effectuée chez 34 cas, associée avec une dépose du
pilier externe dans 2 cas, kronlein modifié dans un cas par voie transpalpébrale, la voie sourcilière dans 4
cas, et la voie fronto-orbito-zygomatique modifié chez 2 cas, trans-palpébrale supérieure dans 3 cas, sous
ciliaire inférieur dans 4 cas, un dépose de l’arcade orbitaire dans 2 cas, un sous fronto orbito nasale dans 1
cas, trois exentérations, en dernier une exérèse tumorale complété par voie endoscopique. Quant à la nature
histologique des lésions, les méningiomes sphéno-orbitaires dans 27 cas, suivi par 14 cas d’hémangiomes
caverneux, puis les lymphangiomes et les lésions inflammatoires (5 cas chacune).
L’évolution a été marquée par la régression satisfaisante de l’exophtalmie et du préjudice esthétique chez la
majorité des cas. Le suivi moyen est de 4 ans, sur des extrémités allant de 3 mois à 6 ans.