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La paralysie cérébrale peut se présenter sous différentes formes cliniques, sur le plan
neurologique, la forme spastique, est de loin la forme la plus fréquente (80% des cas). Le
traitement de la spasticité présente un arsenal thérapeutique assez large, dont la BontA
constitue l’arme thérapeutique par excellence, de la spasticité focale. Depuis son avènement,
plusieurs techniques de repérage ont été utilisées pour l’injection de la toxine.
L’objectif de notre étude, est de rechercher l’existence, ou pas, d’une différence d’efficacité
entre le guidage échographique et par éléctrostimulateur, et cela en comparant leur efficacité
sur les muscles des membres inférieurs, chez les enfants paralysés cérébraux marchants ou
avec un potentiel de marche.
Matériel et méthodes :
Étude prospective observationnelle comparative, entre deux groupes de patients, présentant
une paralysie cérébrale, âgés entre 2 et 15 ans et traités par injection de BontA, le premier
groupe injecté sous stimulateur électrique, et le second sous échographie. Cette étude a été
réalisée au service de médecine physique et réadaptation du CHU Douéra, de la période allant
de septembre 2017 à décembre 2020.l’évaluation comparative s’est faite par l’échelle
d’Ashworth modifiée, les amplitudes articulaires de la hanche genou et cheville, la GMFCS
pour la fonction locomotrice globale. Nous avons comparé également la douleur procédurale
par l’EVA douleur pédiatrique, ainsi que l’influence du traitement adjuvant (kinésithérapie et
plâtres) et de l’adhésion de la famille dans le protocole de la prise en charge, facteurs que
nous avons désignés par facteurs pronostiques de la prise en charge.
Résultats :
L’analyse ne retrouve pas de différence entre les deux techniques concernant la spasticité et
les amplitudes articulaires, sauf pour l’angle poplité du genou droit avec un p estimé à 0,01, et
Annexes
Évaluation des résultats de l’injection de toxine botulique, chez l’enfant paralysé cérébral âgé
entre 02 & 15ans, en utilisant deux techniques : l’électrostimulation et l’échographie.
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une différence de gain de plus de 6° pour le groupe injecté sous échographie par contre, La
comparaison de l’évolution fonctionnelle selon la GMFCS, retrouve une progression
fonctionnelle identique dans les deux groupes . La douleur interventionnelle entre les deux
groupes, retrouve une différence nettement significative avec un p estimé à 0,04, en faveur du
repérage échographique. Le plâtre a amélioré la spasticité avec un p très significatif (0,00),
ainsi que les amplitudes articulaires de la cheville avec un gain moyen de presque 4° sur la
FDGT et de 3° sur la FDGF. L’analyse des autres facteurs, à savoir : l’adhésion des parents
ainsi que les séances de kiné, n’a pas montré de différence sur la spasticité et les amplitudes
articulaires. Concernant la progression locomotrice globale selon la GMFCS, l’analyse a
objectivé une différence très significative statistiquement (p =0,00), et cela pour les trois
critères sus cités.
Conclusion :
L’échographie offre une meilleure précision anatomique. C’est une méthode précise,
nécessitant une maitrise de l’utilisation de l’équipement. L’intérêt principal de cette méthode
réside en le confort offert pour les enfants injectés, surtout en l’absence d’analgésie forte
(MEOPA), ainsi qu’à la précision surtout pour les muscles profonds |
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