Résumé:
Après l’indépendance, l’un des premiers soucis du jeune état algériens était de loger le plus
dignement possible l’ensemble de sa population. A travers des plans d’urgence qui se sont
succédé, des programmes de logements furent lancés pour accueillir le plus grand nombre
possible de la population. Des cités « dortoirs » furent érigées, des lieux qui manquaient
d’identité et de caractère. Le souci environnemental, lui aussi, n’a jamais été inscrit dans la
perspective d’un monde meilleur.
Arrivée au 21
ème
siècle, l’état Algérien s’est doté d’un plan d’une grande envergure englobant
l’ensemble du territoire dans un programme ambitieux : le Schéma National de l’Aménagement
du Territoire (SNAT 2030). Ce schéma prévoit la création de treize (13) villes nouvelles qui se
voudront durables, attractives et modernes.
Dans le cadre du présent travail, nous nous intéressons à la Ville Nouvelle d’El Ménéaa, où
nous avons pris en charge l’un des projets programmés : le palais des congrès. Ce dernier, nous
le voulons, non seulement inscrit dans le développement durable, mais aussi porteur d’une
identité du lieu.
L’architecture K’sourienne, en composant harmonieusement avec son climat des zones
arides, a été depuis des siècles la garante d’une identité locale et régionale. Une durabilité qui
n’est plus à prouver de nos jours. Le fondement de notre travail est de poursuivre cette
dynamique ancestrale en l’enrichissant avec les technologies et matériaux contemporains qui
s’offrent à nous. Une conception responsable, intégrée dans son environnement matériel et
immatériel, contemporaine et écologique : l’éco-conception pour valoriser l’identité du lieu.
En résumé, l’objectif de cette recherche est de confirmer que l’intégration de l’éco-conception
dans un projet participe à la préservation de l’esprit de lieu en introduisant les concepts majeurs
de l’architecture ksourienne comme modèle d’adaptation dans les zones arides.