Résumé:
En Algérie, le cancer du rectum est fréquent, il atteint des sujets encore jeunes, (âge moyen 53 ans) et continue à poser des problèmes thérapeutiques tant sur le plan de la survie que sur le plan de la qualité de vie et, cela d'autant plus que le diagnostic se fait dans 80% des cas au stade T3/T4.
Toutefois, grâce au développement de la technique de résection totale du méso rectum dont les résultats sont conditionnés par la qualité d'exérèse, la survie ainsi que les récidives locales ont été radicalement améliorés; cela a été démontré à travers notre étude comme dans les séries rapportées dans la littérature.
De même, sur le plan fonctionnel en rapport avec la présentation de l'innervation autonome du pelvis avec la technique TME, une nette amélioration est enregistrée.
La radiothérapie associée à la chimiothérapie en préopératoire a permis, au prix d'une morbidité acceptable, d'optimiser les résultats en ce qui concerne le contrôle local de la maladie. Elle reste cependant, sans impact significatif sue la survie.
Cela souligne l'intérêt particulier d'une prise en charge multidisciplinaire Réunions par le biais des RCP (Réunions de Concertation pluridisciplinaires).
Les taux de réponses complètes ou semi-complètes de plus en plus fréquents laissent espérer dans un proche avenir une approche plus conservatrice de la fonction sphinctérienne par excision locale.
Enfin, nous devons plaidoyer pour la diffusion de la technique TME afin qu'elle devienne un " gold standard " dans notre pays, à l'instar de ce qui est actuellement en occident. Pour cela, la création de pôles d'expertise et de formation est indisponsable.