Résumé:
Dans une population donnée, la mortalité maternelle constitue un événement rare, au sens statique. L'enquête qui traduirait faiblement ce phénomène doit se baser sur un échantillon très grand ou encore sur suivi de longue durée. La situation s'avère plus délicate dans les pays en développement, ou le mouvement de population reste relativement mal couvert, particulièrement les décès (38).
Par ailleurs, l'essentiel des connaissances sur les niveaux, les tendances et les facteurs de mortalité dan les pays en développement, provient des diverses méthodes " indirectes ". Développées depuis une vingtaine d'années, ces méthodes ont pour objectif d'apporter une information de substitution à celle de l'état civil. Le principe commun à toutes ces méthodes consiste à interroger des individus sur la survie de personnes avec qui ils ont un lien donné de parenté.
Selon L'enquête Mondiale sur la Fécondité (EMF), le nombre absolu des décès maternels dans les pays en développement découle de deux facteurs. Le premier consiste en un risque élevé pour la femme qui entraine une grossesse et qui donne naissance à un enfant .Le second relatif à la fréquence avec laquelle la femme tombe enceinte, c'est-à-dire selon le modèle de procréation que celle-ci adopte (38). La planification familiale, surtout dans les pays qui ne disposent pas de moyens, ou qui ne déploient pas suffisamment d'efforts, pour dépister toutes les grossesses qui surviennent annuellement. De plus, la planification familiale peut réduire le nombre de grossesses non désirées, du coup, le nombre d'avortements provoqués: source éventuelle de décès.
