Résumé:
La valorisation d'un patrimoine peut s'avérer être une démarche compliquée et sa mise en
tourisme peut l'être davantage, particulièrement dans un patrimoine habité et inscrit à la liste
du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Taghit, illustre parfaitement la faculté de l'homme à s'adapter à l'extrême dureté de son
environnement. Six ksour (villages fortifiés) sont sortis de cette terre aride et hostile.
Aujourd'hui, cette région considérée comme un chef-d'œuvre de patrimoine culturel et
naturel rencontre des problèmes d'ordre architectural et urbanistique.
Ce mémoire a pour principaux objets de déterminer les facteurs essentiels qui ont conduit à
la détérioration du patrimoine en général. Il est question par la suite d'émettre une hypothèse
que le développement touristique de la région peut contrer cet effet de dégradation. Ainsi, la
mise en tourisme de ce patrimoine peut le rendre plus intéressant au regard de ses occupants.
Le tourisme en Algérie est à 1'état de friche, mais ce pays tente de le relancer avec le Schéma
Directeur d'Aménagent Touristique (SDAT). Ce schéma rencontre néanmoins beaucoup de
scepticisme et des problèmes pour sa mise en œuvre, il reste une utopie pour certains. La
wilaya de Béchar s'est récemment dotée de son propre SDATW, il est trop tôt pour faire son
bilan, mais la route des ksour qui fait partie de l'un de ses projets peut représenter une bonne
ébauche.
Même si la mise en tourisme ne peut pas résoudre tous les problèmes liés à l'architecture et
l'urbanisme de la région, elle représente néanmoins une bonne initiative pour un
développement régional, et peut stimuler le sentiment d'appartenance des gens de Taghit.