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Ce travail avait pour but de suivre la fonction sexuelle chez les caprins en Algérie. Sa réalisation a nécessité une étude anatomo-clinique et un suivi cytologique et histologique de la muqueuse vaginale de la chèvre, de même qu'un suivi de la fonction sexuelle du bouc.
Ce suivi avait pour objectif de contrôler la cyclicité de la chèvre tout au long des quatre saisons de l'année, et de vérifier l'existence d'éventuels périodes d'arrêt de la cyclicité ou un anœstrus de type saisonnier. Chez le bouc, l'étude histologique avait aussi pour but d'évaluer la fonction spermatique et ses niveaux durant l'année.
L'analyse des 110 utérus de chèvres aux abattoirs, l'analyse cytologique de 165 frottis vaginaux, et des 120 de biopsies vaginales, ne nous ont pas permis de constater à aucun moment de l'année, un arrêt de la cyclicité de la chèvre. Le même constat a été fait avec les 36 biopsies testiculaires de boucs.
Les 165 frottis réalisées toute au long de l'année dans la région de Mitidja (Blida) sur 13 chèvres, ont révélé des fréquences d'observations importantes de la phase folliculaire (pro œstrus et œstrus) durant l'automne et le printemps (82,04 et 48,01 % respectivement), contre un taux surtout plus faible durant l'été (20,51 %).
Pour la phase lutéale (métœstrus et diœstrus), sa fréquence d'observation a été de 79,48, 58,96 et 51,27 % au cours de l'été, de l'hiver et du printemps respectivement, contre seulement 17,94 % en automne.
Les chèvres gestantes présentent des frottis très particuliers, avec prédominance de cellules intermédiaires de type naviculaire plicaturées chargées en glycogène.
Pour les biopsies vaginales, les 120 prélèvements de muqueuses vaginales analysées dans la région de Tiaret, ont montré des images de phase folliculaire dans 90,00 % et 56,67 %, pendant l'automne et le printemps, de 36,67 % au cours de l'hiver et seulement 23 ,33 % au cours de l'été.
La structure histologique de la muqueuse vaginale qui ne comprend que quelques assises cellulaires durant les phases du métœstrus, du diœstrus et de la gestation (phases a prédominance progestéronique), sous l'action des oestrogènes durant le proœstrus et l'œstrus s'épaissit considérablement pour atteindre jusqu'à 16 à 20 couches, après quoi la kératinisation et la desquamation des cellules superficielles commence.
En ce qui concerne le suivi de la fonction spermatique des bouc durant l'année, les 36 prélèvements de biopsies testiculaires et épididymaires ont montré que ces derniers présentent une activité continue, qui peut subir des fluctuations importantes durant les périodes très rudes, en rapport cependant avec les périodes de fortes restrictions alimentaires durant l'hiver, et les fortes chaleurs de l'été.
Cette activité spermatique a présentée des pics importants durant les saisons d'automne et du printemps, malgré que cette constatation est considérée dans les pays tempérés comme une saison d'anœstrus.
Nous pouvons ainsi dire en conclusion que nous n'avons pu à aucun moment de l'année remarquer un arrêt de l'activité cyclique de la chèvre, ou même encore de l'activité spermatique du bouc, et cet aspect peut présenter un attrait économique très important, surtout dans les régions ou l'élevage caprin prédomine, puisqu'il est possible de programmer deux gestations par an ou encore trois tous les deux ans. Ce fait peut encore être très bien valorisé si l'on fait recours aux méthodes de synchronisation des chaleurs et l'utilisation de certaines hormones pour augmenter la taille des portées et la prolificité de cette espèce. |
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