Résumé:
Patients su ering from schizophrenia are on the front line of pathological
pathways when they represent only 3.6 to 10% of homicide perpetrators,
possibly due to the stigma of the dangerousness of mental disorders. Beyond
the classic clinical reading, psychiatry has recently been enriched with an
immuno-biological component at the origin of new physiopathological
concepts. In this context, the link between inflammation and schizophrenia is
now demonstrated by the description of dysfunctions a ecting all stages of
immune responses. We were interested in the potential links between the
"dangerousness" nature of the active schizophrenic and their inflammatory
and autoimmune status.
METHODOLOGY
44 schizophrenics perpetrators of intentional homicides were included
according to the DSM IVR criteria and assessed with the PANSS, dangerousness
(HCR
20),
and
insight
(Q8)
scales
at
the
level
of
the
forensic
psychiatry
service
of
the
'EHS
Frantz
Fanon
de
Blida.
Immuno-inflammatory
status
(CRP),
anti-nuclear
autoantibody (ANA), anti-phospholipids (ACL and, B2gpI) and
specific autoantibodies of the digestive barrier (AGA, tTG, DPG) were
determined at the level of the department. of immunology from the Pasteur
Institute of Algiers and the Mustapha University Hospital of Algiers.
RESULTS
The mean age of the patients was 41 years. In 71% of cases, impulsiveness
was found as a character trait as well as previous violent physical and verbal
behavior. Addiction is present in 84% of cases and 7% are taken into account
under the influence of the poison. 94% of patients had a paranoid form with a
duration of untreated psychosis greater than 12 months in 66% of cases.
Immunologically 35.7% of patients had elevated CRP levels (> 5 mg / l), 14% of
autoantibodies typical of celiac disease (AGA, tTG, DPG), 18% of antibodies
anti-phospholipids (ACL, B2gp1) and 14% of anti-nucleus antibodies. The 18
patients with autoantibodies show overall higher PANS scores with a
maximum in the presence of 3 autoantibodies. These patients also show a
very poor response to treatment.
CONCLUSION
In this preliminary work, we show that a significant proportion of SZ homicidal
patients present with an inflammatory and / or autoimmune type
immune abnormality. In addition, the specificities of auto-Ab make it possible
to evoke the involvement of the microbiota and / or the endothelial cell, two targets associated with SZ. We do not find any correlation with dangerousness acting out, probably due to the small number studied.
The extension to a larger cohort and the integration of the evaluation of other biological
parameters could make it possible to better define the clinical-biological
contours of the passage to the act and to understand the physiopathological
bases.Resumé :Les patients sou rant de schizophrénie se trouvent en première ligne des
passages à l’acte pathologique alors qu’ils ne représentent que 3.6 à 10 % des
auteurs d’homicides, possiblement en raison de la stigmatisation de la
dangerosité des troubles mentaux. Au-delà de la lecture clinique classique, la
psychiatrie s’est récemment enrichie d’une composante immuno-biologique
à l’origine de nouveaux concepts physiopathologiques. Dans ce contexte, le
lien entre inflammation et schizophrénie est maintenant démontré par la description de dysfonctionnements a ectant toutes les étapes des réponses
immunitaires.
Nous nous sommes intéressés aux liens potentiels entre le caractère de «
dangerosité » du schizophrène passant à l’acte et son statut inflammatoire et
auto-immun.
MÉTHODOLOGIE
44 schizophrènes auteurs d’homicides volontaires ont été inclus selon les
critères du DSM IVR et évalués avec des échelles de PANSS, de dangerosité
(HCR 20), et d’insight (Q8) au niveau service de psychiatrie médico-légal de
l’EHS Frantz Fanon de Blida. Les statuts immuno-inflammatoires (CRP),
auto-anticorps anti-nucléaires (AAN), anti-phospholipides (ACL et, B2gpI) et
auto-anticorpsspécifiques de la barrière digestive (AGA,tTG,DPG) ont été
déterminés au niveau du département d’immunologie de l’institut pasteur
d’Alger et du CHU Mustapha d’Alger.
RÉSULTATS
L’âge moyen des patients était de 41 ans. Dans 71% des cas on a retrouvé
l’impulsivité comme trait de caractère ainsi que des comportements violents
physiques et verbaux antérieurs. L‘addiction est présente dans 84% des cas et
7% sont passés à l’acte sous l’e et de toxique. 94% des patients avaient une
forme paranoïde avec une durée de psychose non traitée supérieure à 12
mois dans 66% des cas.
Sur le plan immunologique 35,7% des patients avaient des taux de CRP élevés
(> 5 mg/l), 14% des auto-anticorps typiques de la maladie cœliaque
(AGA,tTG,DPG),18% des anticorps
anti-phospholipide s(ACL,B2gp1) et 14% des d’anticorps anti-noyaux. Les 18
patients ayant des auto-anticorps présentent des scores de PANS globalement
plus élevés avec un maximum en présence de 3 auto-anticorps. Ces
patients présentent aussi une très mauvaise réponse aux traitements.
CONCLUSION
Dans ce travail préliminaire, nous montrons qu’une proportion importante de
patients SZ auteurs d’homicide présente une anomalie immunitaire de type
inflammatoire et/ou auto-immune. De plus les spécificités des auto-Ac
permettent d’évoquer l’implication du microbiote et/ou de la cellule
endothéliale, deux cibles associées à la SZ. Nous ne retrouvons pas de
corrélation avec la dangerosité/passage à l’acte, probablement en raison du
petit e ectif étudié. L’extension à une cohorte plus importante et l’intégration
de l’évaluation d’autres paramètres biologiques pourraient permettre de
mieux cerner les contours clinico-biologiques du passage à l’acte et d’en
comprendre les bases physiopathologiques.