Résumé:
The dentigerous cyst or follicular cyst is a benign odontogenic intraosseous
lesion linked to an anomaly in the development of the dental organ. This
cyst is observed at any age, with a higher frequency between the second
and the fourth decade in men. The dentigerous cyst mainly concerns
the mandibular third molar, then the maxillary canine and the second
mandibular premolar. Clinically, the dentigerous cyst is o en asymptomatic,
except in secondary infection. Certainly, the persistence of temporary
teeth, the absence of a tooth on the arch, the malposition of certain teeth,
are classic signs which o en lead to suspect the presence of a follicular cyst;
but swelling in a completely edentulous person can also suggest it. Radiologically,
it describes a well-circumscribed, classically monogeodic,
radiolucent image surrounding the crown of an impacted tooth. Histologically,
we observe a cystic lumen lined with a two-layered cell epithelium.
The thin wall is made up of loose connective tissue that is poor in collagen
fibers. The presence of ciliated epithelium is rare, and goblet cell metaplasias,
hyaline bodies, cholesterin crystals, and sometimes keratinization of
surface epithelial cells may be found. Carcinomatous transformation,
although exceptional, must be taken into account and require complete
enucleation of the cystic pocket and extraction of the impacted tooth. Our
work aims to focus on the clinical and radiological characteristics of the
dentigerous cyst as well as on the diagnostic and therapeutic approach.
Resumé : Le kyste dentigère ou le kyste folliculaire est une lésion intra osseuse
odontogénique bénigne liée à une anomalie de développement de
l’organe dentaire. On observe ce kyste à tout âge, avec une fréquence
plus élevée entre la deuxième et la quatrième décennie chez l'homme. Le
kyste dentigère intéresse surtout la troisième molaire mandibulaire, puis
la canine maxillaire et la deuxième prémolaire mandibulaire. Cliniquement,
le kyste dentigère est souvent asymptomatique, sauf lors d'une
infection secondaire. Certes, la persistance de dents temporaires,
l'absence d'une dent sur l'arcade, les malpositions de certaines dents,
sont des signes classiques qui font souvent suspecter la présence d'un kyste
dentigère ; mais une tuméfaction chez un édenté total peut aussi l’évoquer.
Radiologiquement, il décrit une image radioclaire bien circonscrite,
classiquement monogéodique, entourant la couronne d'une dent incluse.
Histologiquement, on observe une lumière kystique tapissée d'un épithélium
à deux couches cellulaires. La paroi mince est constituée d'un tissu
conjonctif lâche, pauvre en fibres de collagène. La présence d'un épithélium
cilié est rare, et on peut trouver des métaplasies cellulaires
caliciformes, des corps hyalins, des cristaux de cholestérine et quelquefois
une kératinisation des cellules épithéliales de la surface. La transformation
carcinomateuse, quoiqu’exceptionnelle, doit être prise en compte et
imposer l'énucléation complète de la poche kystique et l'extraction de la
dent incluse. Notre travail a pour objectif de mettre l’accent sur les caractéristiques
cliniques et radiologiques du kyste dentigère ainsi que sur la
démarche diagnostique et thérapeutique.