Résumé:
L’usage des plantes médicinales est une épée à double tranchant. Bien qu’elles
soient d’origine naturelle, elles ne sont pas dénuées de toxicité. Dans le but d’inventorier les plantes toxiques à usage médicinal connues par la population de la wilaya de Blida et de Tipaza y compris les herboristes, une enquête ethnobotanique a été réalisée sur une période d’un mois et demi qui s’étale du 28 avril jusqu’au 14 juin 2021.
A l’aide de deux fiches questionnaires, dont un est destiné à la population en vue d'évaluer leurs connaissances sur la phytothérapie et les plantes toxiques, et un deuxième destiné aux herboristes pour identifier les plantes toxiques vendues, nous avons interrogé 251 personnes (201 personnes ont répondu via internet et 50 personnes ont répondu sur le terrain) et 20 herboristes.
Sur les 251 personnes interrogées, 224 personnes ont recours à la phytothérapie dont la
majorité sont des universitaires et seulement 83 d’entre eux ont déclaré connaître les plantes toxiques.
Cette contribution à l’étude des plantes toxiques à usage médicinale met en relief 26 espèces végétales toxiques appartenant t aux familles suivantes : Asteraceae (2), Aristolochiaceae (1), Apiaceae (2), Hyacinthaceae (1), Solanaceae (3), Cucurbitaceae (3), Liliaceae (1), Papavéraceae (1), Plantaginaceae (1), Taxaceae (1), Ginkgoaceae (1), Apocynaceae (2), Hypericaceae (1), Myristicaceae (1), Nitrariaceae (1), Euphorbiaceae (2), Rutaceae (1) et Asparagaceae (1).
A la lumière de ce travail, il paraît évident que la phytothérapie est très largement répandue en Algérie, et que le risque d’intoxication par les plantes toxiques existe réellement. De ce fait, il est important de veiller à un usage rationnel et responsable.
