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L'Algérie connaît un déficit chronique en matière de productions animales, ce déficit est du principalement à une faible production fourragère. Pour cela, le présent travail vise à étudier, premièrement, une estimation de la biomasse fourragère disponible au niveau d'une prairie dans la région de Sidi Ali (Hamdania), ainsi que sa composition floristique, puis l'évaluation de sa valeur alimentaire par une analyse chimique de la végétation (MS, MO, MM, MAT et CB), et deuxièmement, une évaluation du cheptel utilisant cette prairie ainsi que le mode des exploitations et les facteurs déterminant dans l'évolution de l'élevage dans la région, pour enfin confronter ces deux grands paramètres (production fourragère et élevage) et déterminer leur influence l'un sur l'autre pour un bon diagnostic de la situation agricole dans la région.
L'expérimentation comportait :
La récolte et l'analyse chimique et floristique de la végétation de 1 mètre carré dans la prairie étudiée,
• Une enquête portant sur la production fourragère et le cheptel qui évolue dans la zone de l'étude, ainsi que le mode des exploitations.
Les résultats montrent la présence d'une biomasse importante (2885 Kg de MS/ha) avec une diversité floristique avec plusieurs espèces recensées appartenant à plusieurs familles botaniques (Les légumineuses : 51,52%, les plantaginacées : 16,15%, les composées : 15,25%, les graminées : 10,83% et autres : 6,25%), ayant un intérêt fourrager modéré (86%). Les résultats de l'analyse chimique révèlent de faibles teneurs en MO, MAT et en CB, nettement inférieures à celles des prairies de l'INRA (1978) avec respectivement (87,8 % de MS, 14,12% de MS et 10,69% de MS), et des teneurs élevées en MS et MM et supérieures à celle de l'INRA avec respectivement 19,9% et 12,2% de MS, donnant ainsi des fourrages d'une valeur nutritive modérée avec une bonne digestibilié.
Les résultats tirés de l'enquête montrent que l'élevage se pratique d'une manière extensive, l'alimentation constitue la contrainte majeure, principalement basée sur le pâturage, les foins d'avoine et les pailles de céréales, en présence d'un cheptel important (529 UGB) réparti entre ovins, bovins et caprins avec respectivement (67%, 20,5% et 12,5%) avec une productivité moyenne.
D'une manière générale l'exploitation agricole dans la région étudiée est confrontée à une multitude de contraintes, et elle se fait anarchiquement en l'absence d'une vraie politique pour la gestion du secteur de l'agriculture, ce qui mérite une étude bien réfléchie, plus précise et sérieuse. |
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