Résumé:
La tolérance des plantes à la sécheresse d’une manière générale et particulièrement
chez l’orge est l’expression concomitante de plusieurs caractères d’adaptations permettant
la stabilité du rendement dans les environnements où les disponibilités en eau sont
variables.
Dans cette étude, nous avons étudié les caractéristiques de six cultivars d'orge à sixrangs
qui différent dans la tolérance à la sécheresse. Nous avons analysé quelques
paramètres biophysiques et biochimiques liés à la tolérance de l'appareil photosynthétique
au déficit hydrique. Cette résistance suggère l'existence des mécanismes de protection des
structures et des fonctions photosynthétiques.
L’étude des differents paramètres (Contenu Relatif en Eau "CRE", l'activité du
photosystème II, la teneur en chlorophylle, la teneur en protéines ) pour les deux stades de
développement, montre une différence significative entre les variétés sous déficit hydrique
pour le paramettre CRE. Deux variétés ont pu maintenir un CRE sous déficit hydrique
relativement élevé, tandis qu'une variété a montré une grande diminution du CRE sous les
mêmes conditions.
Des immunodétéctions sur membrane nous ont permis d’identifier l’accumulation des
protéines chloroplastiques solubles CDSP32 , BAS1, MsrB2, et membranaire CDSP34
chez l’orge. Ces protéines sont susceptibles d’intervenir dans des mécanismes de
protection de l’appareil photosynthétique, mais aucune corrélation claire n'a été observée
entre la tolérance au déficit hydrique et la quantité de protéines accumulées.
En dernier lieu nous avons entrepris de rechercher d’autres protéines chloroplastiques
s’accumulant en réponse au déficit hydrique en comparant deux variétés d’orge, l’une
sensible "V2" et l’autre tolérante "Saida".
Sur gels 2-D révélés au nitrate d’argent, nous avons mis en évidence l’accumulation de
quatre protéines chloroplastiques solubles. Une de ces protéines a été identifiée chez la
variété tolérante et la variété sensible tandis que les trois autres ont été exclusivement
observées chez la variété tolérante "Saida". Une seule protéine membranaire à été
identifiée s’accumulant lors d’un stress hydrique avec le même poids moléculaire que la
CDSP34.
Les trois protéines solubles synthétisées chez la variété "Saida" pourraient donc
intervenir dans une plus grande tolérance de ce cultivar face à la sécheresse.