Résumé:
Les forêts algériennes se caractérisent principalement par une forte densité d'habitation sous forme de douars et d'habitats isolés, dont la majorité vivent en dépendance totale du milieu forestier.
En parallèle à l'agriculture et aux autres activités agricoles qui marquent cette dépendance, les riverains pratiquent selon les endroits, l'élevage d'ovins, de caprins ou encore de bovins. Il relève toutefois que l'élevage ovin domine car l'espace forestier du parc national constitue sans doute un terrain très favorable à un pâturage errant.
Notons que les systèmes d'élevage et les zones de pâturage n'ont fait l'objet d'aucune étude au parc national de Chréa (ce dernier ayant été préservé pendant plus de 12 ans de la charge pastorale).
Partant de cette vision et tenant compte du manque des travaux de recherche concernant l'élevage en milieu forestier et les potentialités fourragères du parc, notre travail trouve son intérêt et sa nécessité.
L'étude, réalisée sur l'herbe d'une prairie naturelle, a porté sur la composition · floristique, l'analyse chimique et une enquête auprès des éleveurs.
L'analyse de la composition physico-chimique de l'herbe a révélé que la teneur en matière minérale est de 8.83%, celle en cellulose brute est de 11.7%, le taux de matières azotées totales est de 13.26%. Ces valeurs sont toutes inférieures aux résultats obtenus par JARRIGE (1987),pour une récolte à la première coupe et au stade début floraison.
Les teneurs en matière sèche et en matière organique sont successivement de 19.23% et 91.17%; ce sont deux valeurs supérieures à celles de JARRIGE (1987).
La liste floristique de la parcelle comporte plusieurs genres (Vicia, Bromus, Trifolium, Cerfolium....) à des pourcentages différents, ce sont des espèces d'intérêt fourrager.
L'enquête a montré que les éleveurs comptent beaucoup plus sur les pâturages naturels (ration de base) et le son de blé (ration complémentaire), que sur les fourrages achetés.
