DETERMINATION DE LA CONCENTRATION MINIMALE INHIBITRICE D’UN ANTIBIOTIQUE : METHODES ET INTERETS

Abstract

Le choix d’un antibiotique pour traiter une infection est guidé par l’étude de la sensibilité in vitro de la bactérie responsable de cette infection aux différents antibiotiques pour bien adapter l’antibiothérapie. Différentes méthodes phénotypiques d’évaluation de la sensibilité des bactéries aux antibiotiques peuvent être mises en œuvre, parmi celles-ci on cite la détermination de la concentration minimale inhibitrice(CMI), définie comme étant la plus faible concentration d’antibiotique qui inhibe toute culture visible d’une souche bactérienne après une période d’incubation précise. Elle est déterminée soit en milieu liquide ou bien en milieu solide. Notre étude porte sur une comparaison entre deux techniques ,de mesure de la valeur de la CMI de la vancomycine chez les souches de l’espèce Staphylococcus aureus ,à savoir : la technique de dilution en milieu liquide en micro méthode,réalisée par des microplaques à 96 puits contenant des concentrations croissantes en vancomycine par rapport à la technique de référence qui est la technique de dilution en milieu gélosé ( adoptée au sein de l’unité de microbiologie du laboratoire central du CHU Blida) ,par la préparation d’une gamme de dilution de l’antibiotique à étudier et de son incorporation dans des boites de pétri contenant le milieu Mueller Hinton (MH) solidifié. Les constatations issues de l’analyse des résultats de cette étude préliminaire, réalisée entre le 1 er Janvier 2020 et le 10Mars 2020, au niveau de l’unité sus citée, et portant sur un échantillonnage de trente souches isolées de différents prélèvements cliniques, nous a permis de mettre en évidence les avantages non négligeables de la technique de micro dilution en milieu liquide, du point de vue cout et aisance des manipulations et également gain de temps technicien. Néanmoins nous ne pouvons envisager de l’adopter qu’après la reconduite de cette même étude sur un plus large échantillonnage.