Résumé:
Ces dernières années, l’utilisation de matrices alternatives comme les cheveux pour la
recherche et le dosage des xénobiotiques a connu un flux croissant. L'analyse des
cheveux complète utilement les analyses plus classiques de sang et d'urine en élargissant la fenêtre de détection d'éventuelles expositions aux xénobiotiques. La durée de détection d'un xénobiotique dans les cheveux s’exprime en plusieurs mois voire plusieurs années ce qui a prouvé l'intérêt majeur des cheveux comme marqueurs d'exposition aigue ou chronique aux xénobiotiques. En outre et grâce au développement de nouvelles méthodes d’analyse comme la chromatographie en phase gazeuse et la spectrométrie de masse, le champ d'application du dépistage par les cheveux a suffisamment élargi vers le suivi des sujets alcoolodépendants, l'empoisonnement chronique, le dopage, la soumission chimique ainsi que son intérêt en santé maternelle, néonatale et infantile. Tous ces points et d’autres, sont expliqués dans ce modeste travail, ainsi que la présentation de quelques cas de dépistage de certaines molécules, dans les cheveux, par des méthodes d’analyse différentes.