Résumé:
Notre travail consistait d'une part à énumérer quelques facteurs susceptibles d'être responsables des échecs de l'IA, entre autre le défaut de diagnose des chaleurs basé sur la caractérisation et l'observation des signes comportementaux de l'oestrus, d'autre part proposer une approche diagnostique basée sur des examens complémentaires par dosage de la P4 dont les valeurs seront interprétés à la lumière des données cliniques fondées sur des examens de loin (observation) et de prés (examen général).
Notre travail a été réalisé au niveau de deux wilayas du centre d'Algérie qui sont la wilaya de T.Ouzou et la wilaya de Bouira, une problématique est alors posée sur les causes d'échec de l'IA au niveau de ces deux régions.
La première étape de notre travail se traduit par une enquête faite sur le terrain grâce a un questionnaire rédigé par le Pr HANZEN, Pr KAIDI et Dr YAHIMI, mis à la disposition des vétérinaires praticiens et des éleveurs afin de savoir quels sont les signes sur lesquels est basé le diagnostic de l'œstrus sur le terrain ainsi que la stratégie optée par les éleveurs pour assurer la gestion de reproduction de leurs élevages. Parmi les 80 questionnaires qui ont été dispatchés nous n'avons récupéré que 50.
Il ressort de cette enquête que sur le nombre total des élevages enquêtés, 68% ne disposaient ni de registre ni de planning d'étable, et que 62% de ces élevages ne disposaient pas de programme mensuel d'élevage dans le but d'investigation des pathologies de reproduction; pour ce qui est de la fréquence d'observation consacrée à la détection des chaleurs elle est de deux fois par jour dans 58% des élevages et d'une durée de 20 minutes. L'observation du mucus (glaire cervicale), la montée active ainsi que la montée passive sont les signes de chaleurs pour lesquels les éleveurs prêtent plus d'attention avec des fréquences respectivement de 18.56%, 16.28%, 14.77%
Aucun vétérinaire n'a eu recours aux examens complémentaires entre autre le dosage de P4 pour s'assurer du moment de l'IA. Ce dernier point (dosage de la P4) a constitué la deuxième partie de notre travail, nous nous somme attelés à effectué des dosages de P4 sur un nombre total de 41 vaches juste avant leur insémination artificielle. Les résultats montrent que 11 vaches soit 26.82% avaient des taux de P4>1ng/ml avec des valeurs allant jusqu'à 18.69ng/ml sachant que la P4 doit être inferieur à 1ng/ml soit une valeur de 0.5ng/ml chez une vache en chaleur, ces vaches furent alors inséminées en phase lutéale. D'ou l'intérêt que nous avions accordé au dosage de la P4 qui pourrait être utile pour améliorer le taux de réussite en IA1.