Résumé:
L’objectif de cette étude est de déterminer l’impact de l’utilisation d’agents de conservation tels que l’Azide de sodium et le Dichromate de potassium et de trois températures de stockage (4°C,25° C et 37°C) sur la stabilité de la progestérone et du pH du lait entier et du lait écrémé de vache (P4) pendant une durée de stockage de un (01) mois. Ceci afin de pouvoir fixer la procédure d’échantillonnage de lait entier et écrémé, la plus adaptée d’un point de vue simplicité et précision, permettent d’aboutir à un résultat de dosage de progestérone fiable. Ce travail a été effectué sur un échantillon de lait provenant de deux (02) vaches gestantes. La progestérone a été mesurée par radioimmunodosage et le pH par pH-mètre.
L’analyse de la variance a révélé l’effet très hautement significatif (p<0,0001) du traitement, de la température et la durée de stockage, sur la variabilité de la progestérone et du pH du lait entier et du lait écrémé, à l’exception de la température de stockage, qui n’a pas enregistré d’effet significatif (p < 0.148) sur la variation de la progestérone du lait écrémé. Les tests de Newman et Keuls au seuil 5% pour le facteur traitement, a fait ressortir pour le lait entier, l’efficacité du conservateur Dichromate de potassium avec les trois températures de stockage et pour le lait écrémé, dont les fluctuations de progestérone ont été atténuées, l’efficacité égale des deux conservateurs utilisés par rapport au lot témoin. Quant au facteur température de stockage, le test de comparaison des moyennes classe la température de stockage de 4°C la plus favorable à la stabilité de la progestérone dans le lait, surtout entier. Pendant la durée de stockage de 28 jours, les concentrations de progestérone dans le lait entier restent plus ou moins stables durant les 6-7 premiers jours de stockage puis baissent graduellement à 18 jours de stockage et se stabilisent. Pour le lait écrémé, la progestérone reste stable jusqu’aux 11ème jours de stockage avec les conservateurs, puis se dégrade lentement. Le suivi de l’évolution du pH du lait entier et écrémé par rapport à la dégradation de la progestérone a montré des valeurs du coefficient de corrélation de Pearson, calculé pour chaque traitement et pour chaque température de stockage, inférieures à 0.80, indiquant des relations positives modérées entre ces deux variables mesurées.
