Résumé:
Avec la disparition au XIXe siècle de la Jānīnā, ancien palais des rois d’Alger, situé dans la
partie basse de la médina ; Dar El Imara, ou comme connu dans l’imaginaire algérien sous le
nom de Dar E’Sultan El Alia ou Citadelle d’Alger, résidence des deux derniers deys d’Alger,
reste l’un des derniers symboles, si ce n’est l’unique, qui subsiste aujourd’hui de la
souveraineté et de la puissance de la régence d’Alger à l’époque ottomane.
C’est d’abord une forteresse, appelée Al Qāsābā, qui est édifiée, vraisemblablement au XVI
siècle. Elle est ensuite transformée en 1817 en palais-forteresse quand le dey ‘Ali Bāshā
décide de transférer le siège du pouvoir vers, ce qui n’était alors qu’une forteresse.
Cet événement conduira à la mutation définitive du caractère militaire d’Al Qāsābā à un
caractère militaire et palatial, avec tout ce que cela induit comme transformations et nouvelles
édifications pour les besoins de la nouvelle fonction.
A l’instar des travaux antérieurs traitant de cette partie de la médina, notre travail se focalise
sur la logique d’implantation des bâtiments palatiaux sur les structures militaires originelles
d’Al Qāsābā, survenu entre 1817 et 1830, et qui a conduit à produire l’ensemble que nous
connaissons aujourd’hui.
Bien que d’autres transformations aient été opérées à Al Qāsābā depuis 1830 et qu’une faible
documentation soit disponible sur cet ensemble avant sa transformation en palais-forteresse,
nous tenterons d’identifier les structures militaires originelles afin de comprendre comment
elles ont été récupérées pour produire le palais-forteresse et cela en nous basant sur
une lecture stratigraphique.
