Résumé:
Ce travail consiste en un ensemble de papiers qui pourraient fournir un dossier de fond dans une revue scientifique. C'est le fruit d'enquêtes sur le terrain, d'interviews d'acteurs intervenant dans cette gestion des déchets d'activités de soins à risques infectieux (Dasri). Nous avons pu relever ainsi les déficiences et les besoins de cette gestion.
Les Dasri peuvent être source de nuisances tant pour l'homme, à l'intérieur et à l'extérieur des structures sanitaires, que pour l'environnement. La diversité et, donc, la spécificité de chaque producteur, du centre hospitalier universitaire au patient en automédication, interpellent les autorités compétentes sur la nécessité d'organiser cette filière.
La législation algérienne vient d'être enrichie d'une circulaire du ministère de la santé explicitant la démarche à suivre dans le traitement de ces déchets. Mais, son application tarde sur le terrain car il faut vaincre les lourdeurs bureaucratiques administratives et les comportements néfastes des professionnels de la santé, en charge de ce dossier. La formation de ces derniers leur permettra d'assimiler la réglementation et d'acquérir les bonnes pratiques professionnelles en matière d'hygiène. L'évaluation du risque sanitaire selon la nature des déchets induira sa maîtrise lors des différentes étapes de tri, collecte, stockage et traitement.
Une gestion des Dasri ne peut être efficace que si toutes les phases de leur traitement sont accomplies dans les meilleures conditions. La dernière, l'incinération ou la désinfection, très importante sur le plan écologique, nécessite l'implication financière de l'Etat. Il s'agit de reconstruire, pratiquement, tout le parc d'incinérateurs ou d'installer des appareils de désinfection. La mutualisation de ces infrastructures permettra d'optimiser les coûts en matière d'élimination des déchets.
La gestion des déchets d'activités de soins à risque infectieux sera, ainsi, mise sous assurance qualité.
