Résumé:
L’objectif assigné à ce travail consiste à apporter une contribution à la mise en évidence du pouvoir antimicrobien et anti-inflammatoire de l’huile essentielle (HE) d’Eucalyptus globulus (Labill.), afin de mieux cerner ses potentielles applications comme ingrédient actif à visée thérapeutique.
La composition chimique de l’essence, déterminée par Chromatographie Gazeuse-Spectrométrie de Masse, a révélé la présence de 36 composés. Le composé majoritaire est le fenchone avec un taux de 35.02%, suivi par le camphre (16%) et le 1.8-cinéole (15.7%)
Le screening antibactérien et antifongique de la fraction aromatique a été accompli par 2 méthodes complémentaires sur différentes souches (5 bactéries et 4 champignons). En phase liquide, l’HE a exhibé une activité bactériostatique remarquable sur les germes à Gram + avec des Diamètres des Zones d’Inhibition (DZI) qui varient entre 14 et 50 mm. Cette activité antimicrobienne est aussi « dose-dépendante ». En phase vapeur, des résultats décevants ont été obtenus pour toutes les souches, excepté Trichosporon sp où les DZI s’échelonnent entre 32 et 55 mm pour les différentes doses utilisées.
Sur le plan thérapeutique, le potentiel anti-inflammatoire de l’HE a été exploré in vivo. Par la méthode de l’oedème à la carraghénine, le calcul du pourcentage de réduction de l’inflammation a révélé que le lot traité avec l’HE, à la plus faible dose (0.01%), est celui qui a présenté le taux le plus élevé (9.65%), statistiquement comparable (P>0.05) à celui du contrôle positif.
L’essence d’E. globulus peut être référencée comme une source potentielle de molécules naturelles bioactives et constitue, éventuellement, une sérieuse alternative, particulièrement pour la prévention et/ou traitement des pathologies inflammatoires
