Résumé:
Les maladies auto-immunes systémiques (MAIS) représente un grand problème de santé publique. L’atteinte rénale est relativement fréquente dans ces maladies qui résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme(le soi). Elles sont caractérisées par la production des auto-anticorps (ANA). Le nombre de cas est en croissance progressive et le risque d’atteinte est lié à plusieurs facteurs notamment génétiques, environnementaux et hormonaux.
Les travaux que nous avons réalisés ont porté sur un panel de patients suivis dans le Service de néphrologie au niveau de l’Etablissement Hospitalier Spécialisé (E.H.S) en transplantation d’organes et des tissus à Blida.
Il s’agissait d’une étude rétrospective et prospective du profil des anticorps antinucléaires portant sur 62 patients, en utilisant la technique de dépistage par l’immunofluorescence indirect.
Dans notre étude, nous avons pris en considération les paramètres épidémiologiques (l’âge des patients, le sexe) cliniques (les antécédent et maladies associées), biologiques (urée et la créatinine) et immunologiques (ANA±, ANA± selon le sexe, l’immunofluorescence et le titrage). Les auto-anticorps antinucléaire (ANA) sont des marqueurs sériques, les plus caractéristique sont dirigés contre une large variété d’auto-antigènes distribuées largement dans tout l’organisme et particulièrement contre des molécules intracellulaires impliquées dans la transcription et la traduction génétique. La détection globale est réalisée en général par un test d’immunofluorescence indirecte sur un frottis cellules Hep-2.
Nos résultats ont montré que les maladies auto-immune touchent les femmes plus que les hommes. Parmi ces maladies qui affectent les reins, avec une fréquence élevée, sont le lupus érythémateux systémique (LES). L’ensemble de nos résultats sont comparable à plusieurs travaux de recherches. Cependant, selon ces résultats et l’analyse statistiques, nous n'avons pas trouvé une corrélation nette entre la présence des anticorps antinucléaires ANA et les maladies auto- immunes systémiques chez nos patients atteints d’une insuffisance rénale.