Résumé:
La theilériose tropicale est une parasitose spécifique des bovines due au protozoaire Apicomplexa Theileria annulata et transmise par des tiques du genre Hyalomma, particulièrement H. scupense en Algérie. La maladie se caractérise par un syndrome fébrile, accompagné d’une adénite, d’une leucopénie, d’une anémie hémolytique et des troubles hémorragiques. Elle représente une contrainte majeure au développement de l’élevage bovin dans les pays endémique (Afrique du Nord, du Sud de l’Europe et de l’Asie). Cette pathologie a été mise en exergue par Sergent et collaborateurs durant le début du XXe siècle. Dès l’année 1920, ils ont déclaré que la theilériose tropicale représente une menace réelle pour le développement de la production du lait et de la viande en Algérie. La maladie entraine des pertes économiques importantes par les morbidités, les mortalités, les avortements et la perte de la valeur bouchère des bovins. Le diagnostic repose sur les signes cliniques associé à l’activité des tiques qui s’étale de mai à aout de chaque année et le contrôle repose l'utilisation des acaricides et des theiléricide. La vaccination des animaux avec un vaccin à base de lignées cellulaires atténuées est la mesure de lutte contre T. annulata dans tous les pays endémique. La culture à long terme de schizontes du parasite entraine une réduction voire une suppression de la pathogénicité de T. annulata de sorte qu’elle conserve son ineffectivité et empêche l’apparition de la maladie clinique. La plupart des pays endémique utilisent le vaccin (du Maroc jusqu’en Chine populaire). Malheureusement, le vaccin n’est pas disponible en Algérie. Les pouvoirs publics et les services vétérinaires algériens continuent à ignorer la maladie malgré leur importance médicale et économique