Résumé:
Selon l’OMS, le cancer pulmonaire est la cause la plus fréquente de décès dans le monde entier. Presque tous les cancers du poumon sont des carcinomes dont le plus fréquent est le carcinome pulmonaire non à petites cellules (80% à 85 %). Il existe de nombreux sous-types qui prennent naissance dans les divers types de cellules et de tissus du poumon et qui peuvent être divisé en sous-groupes sur la base de leurs morphologie et différenciation.
Notre but de ce travail est d’effectuer une étude épidémiologique et anatomopathologique et répertorier les types et sous types histologiques du carcinome pulmonaire non à petites cellules (CPNPC) à travers une étude descriptive rétrospective, tout en mettant en évidence l’intérêt et l’importance de l’IHC à visée diagnostique et théranostique et en mettant le point sur le déroulement de la technique histologique et immunohistochimique.
Notre étude s’agit d’une étude descriptive rétrospective portant sur 257 cas de CPNPC colligés au service d’Anatomie Pathologique du CHU de Blida sur une période de 24 mois (du 1er Janvier 2020 au 31 Décembre 2021). Cette analyse a porté sur les données cliniques et anatomopathologiques des patients atteints de CPNPC avec étude histologique et immunohistochimique.
La tranche d’âge la plus touchée que nous avons obtenue dans nos résultats, se situe entre (61-80 ans) correspondant à 142 cas, avec une prédominance masculine retrouvé dans 75% des cas. Le tabagisme n’a pu être étudié du fait du manque de renseignements fournis sur la fiche de demande d’examen anatomopathologique. Le type histologique prédominant était l’adénocarcinome (73%) suivi du carcinome épidermoïde (18%). L’étude immunohistochimique était pratiquée en fonction du type histologique, 73.93% des cas des
ADC ont bénéficié d’un marquage immunohistochimique TTF1 et 78.26% des cas des CE d’un marquage P40. L’évaluation du statut PDL1 a été réalisée dans 100% des cas. Quant à l’immunohistochimie ALK, elle a été réalisée seulement dans 17 cas avec une positivité obtenue dans 5.88%. 46% des carcinomes non à petites cellules étaient à un stade avancé ou métastatique, 14% à un stade local et pour le reste l’extension de la maladie n’a pas été précisée.
L’incidence du cancer du poumon ne cesse d’augmenter. Grâce aux techniques immunohistochimiques, il est maintenant possible de mieux séparer les carcinomes épidermoïdes des adénocarcinomes lorsque la morphologie est solide, peu différenciée, par les anticorps TTF1 et P40. Cette technique permet aussi d’effectuer une recherche d’anomalie moléculaire ciblable par thérapie anti-ALK pour les adénocarcinomes et d’évaluer le statut
PDL1 pour tous les CPNPC en vue d’une immunothérapie.