Résumé:
La résistance bactérienne s’est largement propagée ces dernières années, les médicaments qu’on connaît deviennent de plus en plus inefficaces. Du fait que le développement de nouveaux antibiotiques rencontre de nombreux obstacles augmentant la probabilité d’échec, le repositionnement des médicaments représente une stratégie prometteuse pour lutter contre la propagation de la résistance bactérienne.
Cette étude s'appuie sur le repositionnement de médicaments génériques « non antibiotiques » qui n'ont pas d'effets secondaires graves afin d'inhiber la croissance de deux souches bactériennes multirésistantes (Klebsiella pneumoniae et Escherichia coli) par deux méthodes : in silico et in vitro.
Cent neuf médicaments sont testés, in silico, contre quatre protéines bactériennes responsables de la résistante. L’amarrage moléculaire est réalisé à l’aide du logiciel AUTODOCK VINA. 36 principes actifs présentent une affinité élevée et pourront probablement interagir avec les protéines cibles. Dix médicaments génériques sont testés, in vitro, de façon empirique pour savoir s’ils possèdent des activités antibiotiques non reconnues contre les souches test. Les résultats présentent des taux d’inhibitions arrivant jusqu’à 88% un peu moins du seuil retenu de 90%