Abstract:
L’hépatite E est une inflammation du foie provoquée par une infection par le virus de l’hépatite E (VHE). Chaque année, on estime qu'il se produit 20 millions d'infections par le VHE dans le monde, le virus est transmis principalement par de l’eau de boisson contaminée.
Généralement, l’infection est spontanément résolutive et guérit en l’espace de 2 à 6 semaines. Dans quelques cas, une maladie grave, appelée hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë), apparaît et aboutit au décès chez certaines personnes touchées.
Le diagnostic de l’hépatite E repose habituellement sur la détection d’anticorps IgM spécifiquement dirigés contre le virus dans le sang d’un patient. Des tests rapides sont également disponibles pour un usage sur le terrain. Parmi les autres tests diagnostiques figure la RT-PCR (amplification en chaîne avec transcription inverse) pour détecter l’ARN du VHE dans le sang et/ou les selles. Un vaccin pour prévenir l’hépatite E a été mis au point et homologué en Chine, mais il n’est pas encore disponible ailleurs.
L’objectif de cette étude est de déterminer si le virus de l’hépatite E est à l’origine du tableau d’hépatite chez des patients ayant des sérologies VHA et/ou VHB et/ou VHC négatives.
Pour cela, une étude a été menée au sein de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), laboratoire virus des hépatites de Sidi Fredj de la wilaya d’Alger. L’étude a concerné 172 patients qui présentaient un tableau d’hépatite. Une sérologie pour la recherche des IgM anti-HEV et IgG anti-HEV a été réalisé suivie d’une recherche du génome virale par PCR en temps réel chez les sujets présentant une sérologie IgM positive ainsi que chez les sujets immunodéprimés.
Sur une population de 172 patients, 99 (57,55 %) était des femmes contre 73 (42,44 %) d’hommes, le Sex Ratio est de 0,73. L’âge des patients est compris entre 9 mois et 87 ans.
Les tests sérologiques ont révélé la présence d’IgM et d’IgG anti-VHE chez 32 des patients de l’étude.