Résumé:
Le foie est un organe majeur dans le métabolisme, parmi les étiologies les plus fréquentes qui mènent à un dysfonctionnement hépatique, le diabète de type 2 (DT2). Cela signifie que l'hyperglycémie qui représente une conséquence majeure de l’insulinorésistance entraînant une stéatose hépatique non alcoolique, et évoluer vers la stéatohépatite, la fibrose, la cirrhose voir les carcinomes hépatocellulaires.
L’objectif de notre étude est de mettre en évidence l’effet du régime hypercalorique (RHC) sur l’induction du diabète de type 2 (DT2) chez un modèle murin « Psammomys obesus », suivre le développement des altérations hépatiques tissulaires, cellulaires et moléculaires dues à l’évolution du diabète, de vérifier leur susceptibilité vis-à-vis de la stéatose hépatique non alcoolique et de son évolution.
L’induction du diabète de type 2 durant 9 mois de RHC a été exploitée par des analyses biochimiques et hormonaux, études histologiques et immunohistochimiques.
Nos résultats ont montré qu’à partir des 3 premiers mois du régime hypercalorique les Psammomys obesus, présentaient une augmentation du poids corporel, obésité, une hyperglycémie, une hyperinsulinémie et une dyslipidémie. Aux niveaux cellulaires, nous avons observé des hépatocytes chargés de vacuoles lipidiques et une surexpression de l’E-cadhérine et une faible expression de CD3. Au 6éme mois du RHC, un infiltrat inflammatoire lobulaire et portal a été noté. Au 9éme mois du RHC, une perte d’architecture cellulaire et une installation d’une fibrose portale ont été observées. L’expression de CD3 étaient inversement corrélée à l’expression d’E-cadhérine cette corrélation pourrait traduire les complications du DT2 et prévoir la progression du dysfonctionnement hépatique vers une stéotohépatite.
Le Psammomys obesus apparaît comme un excellent modèle aux recherches expérimentales afin d’extrapoler sur l’homme toutes ces modifications fonctionnelles et structurelles dans le but de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques
