Résumé:
Le Novacrid ®, développé à base de spores de Metarhizium anisopliae var. acridum,
occupe une place importante parmi les méthodes alternatives de la lutte antiacridienne.
L’application généralisée de ce biopesticide peut favoriser l'apparition de mycoses chez les
mammifères. Dans la présente étude, nous avons recherché l’inflammation rénale chez les souris
femelles traitées par voie orale avec Novacrid et avec les spores de culture de M. anisopliae var.
acridum à raison de la même dose 1,4 x 108 spores/ml. Les souris ont fait l’objet d’une pesée
hebdomadaire. Les traitements sont appliqués en trois fois a une période de 14 jour par la voie
orale .Le sang est recueilli pour la détermination des teneurs plasmatiques en l’urée et créatinine.
Les reins sont prélevés, pesés et destinés à l’étude histopathologiques.
Les différents traitements n’ont aucun effet significatif sur la croissance pondérale des
souris ni sur le poids relatif des reins. Les changements en urée et en créatinine chez les souris
traitées sont non significatifs. L’analyse histologique révèle des images de dilatation des
capillaires interstitiels et glomérulaire, dégénérescence locale des tubules corticales et
médullaires et congestion sanguine modérée. Tous ces résultats nous laissent suggérer
l’installation discrète de l’inflammation rénale qui est inaperçue à l’échelle fonctionnelle suite à
l’administration subaiguë des spores conditionnées et germées de Metarhizium anisopliae var.
acridum.