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Les infections urinaires sont des pathologies fréquentes aussi bien en communauté qu’à l’hôpital, dont
l’expression clinique est de gravité et de symptomatologie variées.
Nous avons mené une étude rétrospective durant une période de sept ans s’étendant du 01
2012 au 31 Décembre 2018, portant sur tous les ECBU positifs réalisés au laboratoire central de
biologie du CHU Frantz Fanon, Blida.
Le but de ce travail était de déterminer la fréquence des infections urinaires, d’étudier l’épidémiologie
et la bactériologie des germes responsables de ces infections urinaires, ainsi que le suivi de
l’antibiorésistance. avons constaté que sur 17 515 prélèvements d’urine reçus, 2941 répondaient aux critères
d’infection urinaire, soit 16,79 % de positivité. Toutes les tranches d’âges ont été touchées par cette
infection avec une prédominance du sexe féminin (69 %).
Les germes responsables sont surtout les bactéries à Gram négatif 84,12 %, largement dominés par
Escherichia coli (52,33%), suivi de Klebsiella pneumonaie (13,16 %), Proteus mirabilis (03,60 %), et
Pseudomonas aeruginosa (03,43 %). Les bactéries à Gram positif représentaient respectivement 04,11
% et 02,45 % pour les Enterococcus faecalis et Streptocoques bêta hémolytique groupe B. Nous avons noté une résistance accrue d’Escherichia coli vis-à-vis des différentes familles
d’antibiotiques largement prescrits notamment l’ampicilline (73 %) et l’association amoxicilline-acide
clavulanique (32 %), ainsi que le cotrimoxazole (46 %), l’ertapénème et l’imipénème gardent
relativement encore une bonne activité. prévalence des infections urinaires à entérobactéries productrices des BLSE dans notre étude était 11,78 %, parmi toutes les infections urinaires à entérobactéries. La résistance des bactéries isolées aux antibiotiques usuels, mise en évidence dans notre étude, montre
l’intérêt du suivi de l’évolution de l’écologie bactérienne et du profil de résistance. Ces résultats
suggèrent la nécessité de la gestion de la prescription des antibiotiques, tout en adaptant
l’antibiothérapie à l’antibiogramme, au patient et à son environnement. |
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