Résumé:
Les suspensions cellulaires sont à l’origine du développement de l’embryogenèse somatique, des transformations génétiques et constituent le matériel idéal pour l’obtention et la fusion des protoplastes. La maitrise de ces techniques présente un grand intérêt tant sur le plan agronomique, peut être intégrée dans le schéma d’amélioration et de la résistance au bayoud, que sur le plan fondamental pour une meilleure connaissance de l’espèce. Le but de ce travail est l’isolement et la fusion des protoplastes afin d’obtenir des hybrides somatiques résistants au bayoud.
Deux milieux de cultures sont utilisés lors de la prolifération des cals, qui sont le M100 et le P12.5. La présence des auxines (le 2,4-D et le Picloram) est indispensable à la multiplication des cals. Le taux de cette multiplication varie de 1.03 à 2.26 dans le milieu P12.5 et de 1.02 à 3.1 dans le milieu M100.
Des suspensions cellulaires ont été établies à partir de cals embryogènes sur le milieu liquide P5. La suspension cellulaire a été obtenue après 9 semaines de culture sous agitation continue. Le suivi des subcultures montre que les cals se dissocient et libèrent des cellules de différentes formes (arrondies, ovales et allongées).
L’utilisation des suspensions cellulaires comme source de protoplastes a permis d’obtenir un rendement élevé en protoplastes viables après leur évaluation par le FDA. En effet le rendement le plus élevé a été obtenu après traitement en utilisant la solution enzymatique SE5 (Cellulase RS 2% et Hémicellulase 6%). Ces protoplastes ont été transférés sur la couche nourricière qui a permis la régénération de la paroi pectocellulosique.
La fusion des protoplastes réalisée par l’utilisation du PEG 50% s’est révélée la plus efficace. Les protoplastes fusionnés sont transférés sur la couche nourricière afin de générer des cals embryogènes et d’aboutir par la suite à un hybride somatique résistant à la maladie du bayoud.