Résumé:
« Un nouveau paysage se dessine et un nouveau destin se réalise », aujourd’hui, il n’est pas question
de tourner le dos et de critiquer éternellement les grands ensembles, apparus dans des conditions et
climat mondial complexe que nous pourrions nullement comparer à ce que nous vivions actuellement.
La ville de Médéa ne fait pas l’exception. Elle a été fortement touchée par ce phénomène architectural
mondial, cela depuis l’ère coloniale. Cette ville d’une histoire séculaire a vu son urbanisme et son
architecture chamboulés par ces entités urbaines démesurées, réalisés dans la précipitation absolue. Ces
grands ensembles caractérisent profondément la ville de Médéa, peut-t- on aujourd’hui envisager une
opération d’éradication ou de renouvellement ?
Ce qui se passe dans le monde et plus particulièrement dans les pays qui ont connu ce phénomène -
à l’instar de la France et de l’Allemagne-, contrarient fermement cette hypothèse, ils essayent, en fait, de
trouver une solution optimale permettant la requalification et la réintégration de ces grands ensembles.
Les expériences multiples et les projets divers à travers le monde ne sont qu’une preuve.
Dans le cas de la ville de Médéa en tant que cas représentatif pour notre problématique, et après
avoir parcouru son histoire et son évolution à travers le temps, ses potentialités et ses opportunités, ses
faiblesses aussi, et du moment que le fait urbain n’est pas un acte isolé mais une démarche globale,
s’exécute sur toutes les échelles et par conséquent localement. Nous avons jugé utile d’ouvrir, au moins
une piste de réflexion sur ce phénomène urbain en choisissant le quartier Mekkadam Ben Youcef qui est
l’un des grands ensembles qui décorent le paysage urbain de la ville de Médéa, et d’essayer
d’apercevoir autrement la ville de Médéa et plus particulièrement ledit quartier, ayant de multiples
avantages et d’opportunités diverses, mais malheureusement non exploitées, le pire c’est que rien n’a été
proposé pour ce quartier dans les plans d’aménagement, à savoir le plan directeur d’aménagement et
d’urbanisme (PDAU) et le plan d’occupation des sols (POS) dans sa dernière révision, exceptés
quelques opérations d’aménagement extérieur qui entrent dans le cadre de la politique d’amélioration
urbaine (ravalement de façades, délimitation des espaces extérieurs…).
Notre objectif est de connecter le quartier avec sa ville, de matérialiser la centralité vouée à maintes
reprises dans tous les plans d’aménagement précédents, et trouver les moyens adéquats pour rendre ce
quartier plus attractif comme destination privilégiée pour tous les citoyens de la ville de Médéa. Pour
atteindre ces objectifs et desseins, notre réflexion est scientifique et d’actualité, s’appuyant sur
l’approche de durabilité et s’imprégnant de ses démarches à l’instar du projet urbain, la régénération
urbaine, la régénération des grands ensembles, l’habitat deuxième génération, tout en s’inspirant aussi
des expériences pionnières dans le monde entier et plus particulièrement la France, ainsi que des
architectes visionnaires tels que le grand architecte urbaniste français Christian De Portzamparc et sa
théorie des âges et l’îlot ouvert.