Résumé:
La société oasienne revêt une forme particulière par son mode de vie comme par sa stratification
sociale. Cela lui confère une richesse historique, cultuelle, architecturale et patrimoniale. Le
maintien de ces richesses constitue l’un des enjeux de la société. La finalité est que cela vise à
servir la cohésion sociale et accompagner le développement socioculturel. Dans cette approche,
la société civile est un partenaire incontournable. Dès lors, l’architecture vient accompagner la
société civile dans son rôle et faciliter ses missions.
Le site est une ancienne base militaire coloniale en plein quartier historique de Tazeggaght. Des
associations y ont élu siège en accord avec l’Assemblée populaire communale de Timimoun. Le
site revêt ainsi une valeur historique et architecturale à préserver. Promouvoir la mission de la
société civile nécessite une adaptation et une meilleure perception de l’espace. D’où la
problématique que nous avons retenue : Comment concevoir le cadre bâti d’une structure
associative sur un site hautement historique pour servir la cohésion de la société et accompagner
son développement socioculturel ?
Pour y répondre, la recherche doit envelopper plusieurs actions : théorique, analytique et
synthétique. Elle emprunte un ensemble de méthodes : recherche bibliographique, analyse
d’exemples, investigation sur site et entretien avec des responsables de l’administration et des
acteurs de la société civile locale.
Le travail de connaissance a permis de cerner les différents aspects liés à la maîtrise de la
connaissance en rapport avec le thème du projet. Les résultats nous ont permis d’élaborer les
fondements du projet architectural. Le projet consiste à réhabiliter un lieu de mémoire en
s’appuyant sur la valorisation des lieux de mémoire, la contribution au développement
socioculturel et l’établissement de la cohésion sociale. Par ailleurs, le projet, qui doit assurer
l’intégration de l’extension à l’existant, doit répondre aux exigences d’efficience énergétique et de
développement durable.
La Maison des associations adopte la typologie ksourienne. Il s’organise autour d’un espace
central la rahba. Il assure une ouverture par un parcours transversal qui permet sa liaison avec le
ksar et la ville. Cela permet au projet d’assuré son rôle d’un centre cohésion sociale et
d’accompagnement du développement socioculturel. La durabilité du projet est représentée à
travers les matériaux de construction et l’intégration de panneaux photovoltaïques. Cela permet
au projet d’être un bâtiment partiellement autonome en énergie.
Le projet a pu vérifier les hypothèses à travers ce qu’il porte en termes de contributions au
développement socioculturel et de cohésion sociale. Cela à travers son ouverture et sa liaison avec
le ksar et la ville. Cela aurait été plus pertinent si l’étude était accompagnée par des travaux axés
sur l’aspect socioculturel.