Etude in vitro et in vivo de l'influence de Spirulina Platensis et Chlorella Pyrenoidosa seule et en association sur la flore intestinale

Abstract

L’émergence de problème de la multi-résistance de bactéries pathogènes et le déséquilibre de l’écosystème intestinal due à l’utilisation accrue des antibiotiques et qui nécessite la recherche de nouveaux traitements naturels comme alternative aux produits synthétiques, dont les microalgues représentent une bonne source de molécules bioactives doués des activités biologiques. Cette thèse est consacrée principalement à la valorisation biologique de cette biomasse naturelle comme aliment fonctionnel nourrissant le microbiote intestinal. Ce travail a consisté, dans un premier temps à une caractérisation phytochimique d’une cyanobactérie appartient à l’espèce Spirulina platensis et une chlorophyte appartient à l’espèce Chlorella pyrenoidosa ainsi qu’une contribution à l’isolement et la caractérisation des extraits organiques. L’étude antimicrobienne comparative des extraits issus des deux microalgues a montrée que les extraits de Chlorella pyrenoidosa ont un effet promoteur contre les bactéries à Gram négatif et les champignons. Le spectre antimicrobien le plus important a été observé avec l’extrait méthanolique à l’égard d’Escherichia coli (48 ± 7,07 mm) avec une CMI de > 198 ± 2,12 μg/ml. Ce potentiel antimicrobien de l’extrait est du probablement à sa richesse en acide gras, avec douze composants dont trois dominants : l’acide α-linolénique (ALA) (C 18:3 Δ9,12,15) avec 13,91% suivi par l’acide linoléique (C 18:2 Δ9,12) (ALA) avec 13 % et l’acide palmitique (C16:0) avec 11,83%, en composés phénoliques et caroténoïdes. Dans un deuxième temps, une étude a été menée pour évaluer l’effet in vitro de la supplémentation des deux microalgues sur la survie et l’antagoniste de la souche bifide autochtone BHI 07 qui a été retenue après un criblage comme étant la meilleure souche à propriétés technologiques et probiotiques, avec les espèces isolées de la flore intestinale résidente. Une concentration de 10% de supplémentation en chlorelle a montré un effet antibactérien très intéressant à l’égard des deux souches Escherichia coli et Bacteroides sp. avec un diamètre d’inhibition de 33,5 ± 1,3 mm et 25,34 ± 0,48 mm, respectivement. Mais en contre temps une légère inhibition a été constatée sur les deux souches lactique Lactobacillus sp. et Bifdobacterium bifidum BHI7 avec un diamètre d’inhibition de 6,35 ± 0,5 mm et 6 ± 0,82 mm. Dans un troisième temps, une étude in vivo sur des lapereaux a été menée pour évaluer l’influence de la supplémentation avec une concentration de 5 % de la spiruline et de la chlorelle ainsi que la combinaison des deux (2,5% de chaque algue) sur les paramètres suivants: l’implantation et la diversification de la flore intestinale, après provocation d’une entérite par la souche pathogène E . coli, le contrôlant des paramètres zootechniques et l’état de santé des lapins expérimentaux. Une légère influence de régime supplémenté a été constatée dans les trois lots 01, 02 et 03 sur le gain du poids (54,5 g, 66,67 g et 60 g, respectivement) et la prise alimentaire (55,43 g, 66 g et 58,24 g, respectivement). Nous pouvons constater que le type d’alimentation (challenge d’aliment) a influencé significativement sur la gravité de l’infection entérocolite toute en diminuant la charge des deux bactéries E. coli et Clostridium sp. avec un taux de survie de 32,29%, 24,82% et 27,32% dans les trois lots 2, 3 et 4, respectivement, ainsi que sur l’implantation de la souche probiotique BHI7 dont nous avons enregistré un taux de survie de 33,29%, 35,10% et 33,57%, respectivement. D’après l’analyse de la structure histologique, nous avons constaté que le type d’alimentation a influencé significativement sur la reconstruction de la structure de la muqueuse après sa déformation après provocation de l’entérite. Une supplémentation de 5% de la poudre algale dans le régime alimentaire du lapin peut être une alternative à une antibiothérapie dans le cas d’une infection bactérienne due à d’Escherichia. coli. Finalement, ce travail confirme le potentiel de ces deux microalgues Spirulina platensis et Chlorella Pyrenoidosa comme source de molécules bioactives et qui pourraient conduire à l’élaboration de nouveaux produits fonctionnels et une alternative à l’antibiothérapie.