Résumé:
L’Analyse du polymorphisme de l'ADN mitochondrial humain (ADNmt) est devenue un outil utile d’identification dans le domaine forensique et la recherche de l'origine matrilinéaire, en particulier lorsque les échanti lons sont dégradés ou en absence d’ADN nucléaire.
Afin de contribuer à la mise au point, au niveau du laboratoire de Police Scientifique d’Alger, d’un protocole pour le séquençage des deux régions hypervariables HV1 et HV2 de la région de contrôle D-Loop de l'ADNmt, nous nous sommes intéressés dans notre étude à trois types de prélèvements, le premier riche en ADN nucléaire (prélèvements buccaux et sanguins), le second faible en ADN nucléaire (restes musculaires) et le troisième dépourvu d’ADN nucléaire (prélèvements capi laires dépourvus de bulbes) .
Nous avons pu extraire l’ADN à partir de divers échantillons provenant de ces trois types de prélèvements, de le quantifier et enfin de l’amplifier et de le séquencer selon deux stratégies, utilisant six paires d’amorces permettant le séquençage des deux brins d’ADN sens et anti-sens des deux régions hypervariables HV1 et HV2 à chaque fois, ce qui permet de confirmer les résultats des mitotypes pour chaque échantillon.
La mise au point de cette technique dans les conditions du laboratoire de police scientifique d’Alger a été effectuée en ajustant les paramètres de l’amplification et du séquençage selon les quantités d’ADN nucléaire détectées. Grâce à ce protocole nous sommes parvenus à déterminer les mitotypes pour les deux premiers types d’échanti lons et d’en déduire le lien maternel. Le résultat pour le troisième type d’échanti lon était partiel mais encourageant pour un premier essai d’extraction d’ADNmt à partir des prélèvements capillaires dépourvus de bulbes.