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Cette thèse porte sur la mise à niveau des bâtiments classés monuments historiques. Il s'agit
d'intervenir avec des moyens actuels et des savoir- faire qui n'appartiennent plus au temps où
se construisaient les monuments afin d'adapter le patrimoine aux exigences des futures
activités contenues dans le bâti ancien. Cette opération nous mène systématiquement à
réfléchit sur les limites qui nous sont imposées pour ne pas porter préjudice à l'intégrité du
monument considéré comme une œuvre d'art et la mémoire vivante d'un riche passé.
Cette réflexion nous renvoie au débat qui s'est instauré depuis la fin du XIX' siècle dans les
milieux professionnels au sein de la communauté des architectes ayant eu à charge le
classement et la mise en valeur des édifices anciens. Toujours dans le souci de préserver un
patrimoine jugé sur ses valeurs esthétiques ou historiques, les architectes se sont toujours
opposés sur la manière d'apprécier les valeurs intrinsèques des édifices ainsi que sur les
approches méthodologiques allant de la pure conservation des adeptes de J.Ruskinl aux
interventions restauratrices de E.Viollet Le Duc.2.
Ce point de départ va départager la communauté des architectes et voir émerger des positions
intermédiaires qui suscitent jusqu'à présent un débat sur les pratiques antithétiques, dans la
prise en charge du patrimoine bâti. Il mettra tous les praticiens face à une responsabilité
d'ordre éthique et les poussera jusqu'à justifier toutes les prises de position et intervertirions sur
les édifices qu'ils ont eus à charge. Ainsi va émerger une série de chartes, indiquant à tous les
professionnels du patrimoine, l'attitude à observer dans la pratique de leur métier et ce, à
travers l'évolution même de ces chartes. Elles tenteront «d'obtenir un corrensois international
pour établir les principes qui doivent présider à la conservation et à la restauration des
monuments, tout en laissant à chaque nation le soin d'en assurer l'application dans le cadre de
sa propre culture et de ses traditions».
La question sera de savoir comment, à travers deux positions diamétralement opposées,
peuvent se situer les interventions sur l'édifice ancien, sachant que toutes deux pensent détenir
l'absolue vérité. Alors, intégrer des activités et tout ce qui leur sont attribuées comme
nouvelles "technologies", dans une vision globale entre conservation et restauration, vous
invite tout au long de la thèse, plus particulièrement dans notre dernier chapitre, à travers
l'exemple de la restauration de la villa du Bardo, à vous déplacer sans cesse d'une position à
une autre, mettant en évidence les bonnes conduites et les limites à ne pas franchir. Ainsi, les
positions dites antagonistes, se verront servir " le maitre temps " à travers leurs
interprétations, dans l'objectif de pérenniser l'édifice et le rendre vivant, afin qu'il puisse
transmettre aux futures générations toute la richesse du passé.
Le cas d'études qui est la villa du Bardo, actuellement Musée national du Bardo, est adossée au
versant d'une colline faisant partie d'un grand ensemble appelé le domaine ou Djenanes
Mustapha-Pacha. Elle se situe au coeur du Mustapha supérieur et plus précisément au bord de
l'ancienne route de Laghouat l'actuel boulevard franklin Roosevelt.
Situé à la Latitude 36"45'37.38"N, et la Longitude 30 2'46.95"8, elle a pour limite au Nord la
clinique de la DGSN, le boulevard Didouche Mourad et le musée national des antiquités et
des arts islamiques. Au Sud le palais du peuple avec ses jardins et ses dépendances. A l'Ouest
le rondpoint, qui est le carrefour du boulevard Karim Belkacem (ex Telemly), boulevard
Didouche Mourad et franklin Roosevelt. A l'Est le centre national de recherches
préhistoriques, anthropologiques et historiques et les jardins du palais du peuple. De par son
caractère unique tant sur le plan historique qu'esthétique il fut classé Monument historique
par I'UNESCO en 1985. |
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