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La découverte d’une hypogammaglobulinémie qui se définit par un taux
plasmatique d’immunoglobulines inférieur à 5 g/L est rare en pratique clinique.
De découverte parfois fortuite, l’hypogammaglobulinémie ne doit jamais être
négligée et impose une enquête étiologique rigoureuse.
Chez l’adulte, la démarche diagnostique doit dans un premier temps éliminer une
cause secondaire, et en particulier une hémopathie lymphoïde ou une origine
médicamenteuse (immunosuppresseurs, antiépileptiques). Une fuite digestive
(entéropathie exsudative) ou rénale (syndrome néphrotique) est aussi possible. Plus
rarement, il s’agit d’un authentique déficit immunitaire primitif (DIP) découvert à l’âge
adulte : un déficit immunitaire commun variable (DICV), le plus commun des DIP,
touchant l’adulte jeune entre 20 et 30 ans et qui peut parfois être responsable de
manifestations articulaires très proches de la polyarthrite rhumatoïde, ou un syndrome de
Good associant hypogammaglobulinémie, thymome et infections récidivantes vers l’âge
de 40 ans.
Dans la majorité des cas, après contrôle de la persistance de
l’hypogammaglobulinémie, un bilan biologique de débrouillage associé à un scanner
thoraco-abdomino-pelvien permettront d’orienter le diagnostic, avant le recours à un
avis spécialisé en fonction de l’orientation obtenue. À cet effet, un arbre diagnostique
sera proposé dans cette revue pour guider le clinicien dans sa démarche diagnostique
face à la découverte d’une hypogammaglobulinémie chez un adulte.
L’objectif de ce travail est d’instaurer une démarche diagnostic devant une
hypogammaglobulinémie chez l’adulte, sur 890 patients qui ont été adressé au
laboratoire d’immunologie de l’U.H.U HASSIBA BEN-BOUALI DE BLIDA.
Ce travail est une étude rétrospective descriptive menée au laboratoire
d’immunologie de l’unité HASSIBA BENBOUALI Ŕ Blida allant de l’année 1993
jusqu'à la fin de l’année 2021.
L’âge moyen dans cette population est 68 ans. Le sexe masculin était
prédominant : sex-ratio H/F de 1,15. Abstract : Abstract:
The discovery of hypogammaglobulinemia (which is defined by a plasma
immunoglobulin less than 5 g/L) is rare in clinical practice.
Sometimes accidentally discovered, hypogammaglobulinemia should never be
neglected and requires a rigorous etiological investigation.
In adults, the diagnostic process must first eliminate a secondary cause, and in
particular a lymphoid hemopathy or a drug origin (immunosuppressants, antiepileptics).
Digestive (exudative enteropathy) or renal (nephrotic syndrome) leakage is also
possible. More rarely, it is an authentic primary immune deficiency (PID) discovered in
adulthood: a variable common immune deficiency (VCID), the most common PID,
affecting young adults between 20 and 30 years of age and who may sometimes be
responsible for joint manifestations very close to rheumatoid arthritis, or a Good
syndrome associating hypogammaglobulinemia, thymoma and recurrent infections
around the age of 40.
In the majority of cases, after monitoring the persistence of
hypogammaglobulinemia, a biological debriefing assessment combined with a chestabdominal-pelvic
scanner will guide the diagnosis, before recourse to a specialized opinion according to the obtained
orientation.To this end, a diagnostic tree will be proposed in this review to guide the clinician in his
diagnostic approach in the face of the discovery of hypogammaglobulinemia in an adult.
The objective of this work is to establish a diagnostic approach before
hypogammaglobulinemia in adults, on 890 patients who have been referred to the
immunology laboratory of the U.H.U HASSIBA BEN-BOUALI ,BLIDA.
This work is a retrospective descriptive study conducted at the immunology
laboratory of the HASSIBA BENBOUALI Ŕ Blida unit from 1993 to the end of 2021.
The average age in this population is 68 years. Male sex was predominant: sex
ratio M/F of 1.15. |
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